Les rênes de la relève suisse de dressage sont, depuis quelques années, tenues de main ferme par l’Allemande ouverte et très engagée Heidi Bemelmans. Grâce à elle et à un contrat de promotion conclu depuis 2013 avec l’UBS, les jeunes cavalières et les jeunes cavaliers font des progrès constants – et la courbe des performances grimpe clairement.
Bonne ambiance.
Heidi Bemelmans
Brève rétrospective: en 2016, les cavalières suisses de la relève ont comptabilisé de nombreux excellents classements et des victoires lors des concours internationaux de dressage. Elles ont participé entre autres aux championnats d’Europe des Juniors et des Jeunes Cavaliers à Oliva Nova (Espagne), au championnat d’Europe (Poneys) à Vilhelmsborg au Danemark, et au concours d’Ankum en Allemagne (M25), où elles ont obtenu de bons résultats par équipe et en individuel. En 2017, il s’agira de renouer avec ces performances et de faire encore d’autres progrès.
«Les cavalières et cavaliers doivent se fixer des objectifs car le sport est toujours plus exigeant», explique Heidi Bemelmans qui se réjouit des étapes importantes franchies par ses protégés. Pourtant, pas le temps de se reposer sur ces succès car les championnats d’Europe doivent faire l’objet d’une bonne préparation, et Heidi Bemelmans souhaite envoyer des cavaliers et des cavalières suisses bien préparés – et dans le meilleur des cas des équipes complètes – aux championnats.
Jamais fini d’apprendre
En règle générale, lors des concours internationaux, on constate des résultats en pour cent toujours plus élevés et meilleurs. Et la responsable des espoirs pousse constamment la relève suisse du dressage afin qu’elle se rapproche de l’élite internationale. Elle est convaincue que
«promouvoir en permanence est important – tout comme les exigences – car en tant que cavalier, on n’a jamais fini d’apprendre.»
Les cavalières et les cavaliers doivent profiter au maximum de l’expérience des meilleurs. Et Heidi Bemelmans veille beaucoup à ce que ses protégés bénéficient d’apports aussi nombreux que possible de l’extérieur. Elle apprécie la critique positive et constructive et dans cette optique, elle organise, durant toute l’année, des cours de promotion très recherchés, grâce au contrat de promotion avec l’UBS.
Ces cours sont en premier lieu destinés aux membres des cadres nationaux, mais des cavalières et des cavaliers talentueux qui n’ont pas encore réussi le passage dans un cadre national sont également invités. Il vaut donc la peine de tenir bon en tant que jeune cavalier et jeune cavalière. La relève profite énormément de ces cours grâce auxquels elle s’est de plus en plus fermement établie dans le sport international.
Motivation et esprit d’équipe
Pour Heidi Bemelmans, le travail ne s’arrête pas là: «Pour moi, il est important de concilier la promotion et l’exigence.» Elle élabore donc pour toutes les catégories du domaine de la relève un plan annuel avec des cours de formation, des cours de préparation pour la participation aux CE, le calendrier avec les concours internationaux (CDI) et les Prix des Nations (CDIO).
«J’aimerais que les cavaliers de la relève puissent disputer ensemble autant de concours que possible afin de renforcer l’esprit d’équipe et de pouvoir également observer la capacité de travailler en équipe», ajoute-t-elle. Une véritable équipe a également besoin d’une tenue uniforme pour les cavalières et les cavaliers. Celle-ci ainsi que les tapis de selle uniformes du sponsor UBS sont très plaisantes et très remarquées sur la scène internationale.
En début janvier déjà, les cours de formation sont au programme. A cette occasion, Heidi Bemelmans aura la possibilité d’examiner et d’évaluer la situation dans les catégories de la relève sachant qu’il s’agit tout particulièrement de juger l’efficience actuelle. Les cavalières et les cavaliers montent différentes reprises qui sont filmées pour être ensuite examinées et discutées ensemble. En mars, les premières épreuves de repérage seront au programme à Dielsdorf. «Après cela, je constituerai les paires et les équipes qui participeront aux premiers concours internationaux», informe Heidi Bemelmans.
Le championnat suisse comme repérage pour les CE
Afin que la relève suisse du dressage puisse se préparer de façon optimale pour les défis internationaux, elle a également besoin des épreuves organisées en Suisse. C’est pourquoi Heidi Bemelmans transmet ici le souhait des responsables de la relève: «Ce serait super si les organisateurs suisses pouvaient proposer plus d’épreuves de dressage avec les programmes L19 et L20 ainsi que M28 et M29.»
A la fin avril, ce sera le premier Prix des Nations de la saison à Saumur (FRA), suivi d’autres concours CDI et le Prix des Nations pour toutes les catégories lors du CDIO Hagen.
La prochaine étape pour la relève figure au programme de la fin juin, à savoir les championnats suisses de dressage à Bâle. «Cette manifestation est idéale et elle servira de repérage pour les participations aux CE», informe l’entraîneuse.
A cette occasion, il s’agira une fois encore de pratiquer l’entraînement mental: les performances doivent pouvoir être fournies à la demande, et lors des concours et des championnats, la concentration doit pouvoir s’axer uniquement sur l’essentiel. «Les cavalières et les cavaliers de la relève doivent pouvoir agir et réagir sur le carré de dressage», explique Heidi Bemelmans. «Les exigences internationales sont élevées et elles augmentent d’année en année.»
Nicole Basieux
Heidi Bemelmans est convaincue que «promouvoir en permanence est important – tout comme les exigences – car en tant que cavalier, on n’a jamais fini d’apprendre.»