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Dossier: Détention des chevaux, aménagement du territoire

Après la saison, c’est avant la saison: comment passer l’hiver de manière optimale

14 novembre 2016 09:10

La plupart des cavaliers de sport se dirigent gentiment mais sûrement vers une période plus calme. Les concours les plus importants sont passés et il est temps de tirer le bilan de la saison. Mais le regard vers l’arrière est tout autant essentiel que le regard vers l’avant! Tout cavalier souhaitant débuter la nouvelle saison en forme et plein d’entrain fait bien de profiter
de la pause d’hiver de manière optimale – et diversifiée.

La selle correspondante est une condition principale pour la réussite de l'entraînement. La selle correspondante est une condition principale pour la réussite de l'entraînement.

Définir les objectifs d’hiver

Les cavaliers qui planifient soigneusement leur pause d’hiver en bénéficient par la suite. La base pour un entraînement hivernal optimal est l’analyse critique de la saison passée. Quels sont les points forts de mon cheval? Quelles faiblesses nous ont systématiquement freinés? Les déficits que l’on souhaite améliorer durant l’hiver peuvent ensuite être retenus sous forme d’énoncés positifs ou d’objectifs d’hiver que l’on peut se remémorer régulièrement. Relire ces objectifs doit faire plaisir et non faire mal au ventre ou tracasser le cavalier. Alors, pourquoi ne pas se munir de papier et de crayons de couleur afin de réaliser un poster créatif avec ces idées! Un collage photo montrant la situation idéale peut également aider à réduire la peur et les angoisses liées aux objectifs et contribuer à ancrer une image positive dans le cerveau.

Un entraînement d’hiver doit être planifié de manière systématique et individuelle. En consultation avec tous les spécialistes concernés, l’on peut élaborer un planning hebdomadaire contenant les rendez-vous et les étapes importantes de l’entraînement. Les progrès peuvent être retenus dans un journal de formation.

Wellness actif

Nos chevaux de sport ont été élevés dans le but de fournir des performances. Néanmoins, après une saison de concours, ils sont fatigués et méritent une pause. Celle-ci devrait cependant contenir suffisamment d’activités afin de répondre aux besoins des chevaux. Les articulations et les muscles sont souvent durs et raides après toutes ces compétitions, c’est donc l’occasion de faire traiter le cheval par un physiothérapeute ou un ostéopathe compétent. Bon nombre d’athlètes à quatre sabots aiment aussi se détendre dans un aquagym.

Dos nu

Dans la première phase de récupération intensive, avant d’attaquer concrètement les objectifs d’hiver, beaucoup de chevaux profitent énormément d’une période «sans selle». Travailler son cheval au sol ou à la longe avec des exercices de gymnastication et de fortification adaptés peut faire des miracles. Sans le poids supplémentaire du cavalier, l’ossature et les structures porteuses peuvent se régénérer efficacement et les mouvements peuvent être optimisés de
manière précise.

Contrôle du matériel

Après une saison de concours intensive, il est temps de contrôler minutieusement le matériel. Le harnachement ne doit pas seulement être nettoyé et entretenu mais aussi vérifié et adapté par un sellier le cas échéant. Une selle mal adaptée peut réduire à néant tous les efforts faits lors de l’entraînement si elle empêche la création de masse musculaire et la décontraction.

Il peut également être judicieux de contrôler que les mors et les filets soient en bon état et qu’ils n’aient pas de bords coupants. Particulièrement en cas de problèmes de contact avec l’embouchure, un dentiste compétent peut également vérifier que les dents soient en bonne santé et que le filet soit adapté à la cavité buccale du cheval.

Retour aux sources

Une fois que l’équipement est prêt et que le travail régénératif au sol fait effet, l’on peut recommencer l’entraînement à cheval. Pour ce faire, il faut d’abord prendre suffisamment de temps pour la gymnastication de base. En effectuant de grandes courbes dans un rythme et une position de travail, le cheval obtient la possibilité de bouger sans contraintes et à une cadence régulière. Bien que cela peut paraître peu spectaculaire, faire quelques pas en arrière dans la formation pour reprendre les bases peut s’avérer bénéfique par la suite, et ce non seulement pour les cavaliers de dressage mais aussi pour toutes les autres disciplines équestres. Le travail de base de gymnastication et de fortification est indispensable pour le maintien durable de la santé du cheval. Les muscles nécessaires sont développés afin de soulager les articulations, les tendons et les ligaments. Le cheval doit bouger de manière souple et légère. Ce n’est qu’une fois que ces bases sont acquises que l’entraînement spécifique à la discipline peut être repris.

Voir plus loin que le bout de son nez

Nos camarades de sport à quatre sabots aiment le changement pendant la pause hivernale. De nouveaux stimuli d’apprentissage et de mouvement sont bons pour le moral et favorisent leur concentration. En hiver, la gymnastique de saut peut faire du bien au cheval de western, tout comme des exercices de cirque et du travail en liberté pour le cheval de dressage. Lors de telles expériences, le plus important est de s’amuser! Attaquer un entraînement d’une autre discipline avec une bonne dose d’humour peut favoriser durablement la complicité entre le cheval et le cavalier.

Se remettre en selle en parfaite santé

Le cavalier devrait également profiter de la pause hivernale afin de travailler son physique. Pour changer, au lieu de faire son sport à l’intérieur sur un tapis de course ou un appareil de fitness, l’entraînement peut être déplacé à l’extérieur sur les skis de fond afin découvrir de nouveaux mouvements. Le renforcement musculaire s’est également avéré particulièrement efficace chez les cavaliers pour renforcer la musculature profonde du dos, du ventre et du plancher pelvien. Le tronc ainsi stabilisé permet au cavalier de mieux amortir les mouvements du cheval. Pour améliorer la mobilité, bon nombre de cavaliers ne jurent que par le yoga ou le pilates.

Mentalement imbattable

Pour les cavaliers ayant du mal à garder leurs nerfs en concours et qui ont tendance à se mettre eux-mêmes des bâtons dans les roues avec leur nervosité, l’hiver présente l’occasion idéale pour se consacrer à l’optimisation des performances mentales. Avec l’aide d’un préparateur mental ou d’un psychologue du sport, les peurs peuvent être approchées de manière très concrète et surmontées ensuite. La réussite commence dans la tête!

Passer des heures douillettes

Pour finir, la pause hivernale est aussi une période durant laquelle l’on aime prendre un bain moussant ou s’allonger sur le canapé avec une tasse de thé et une couverture en laine. Un bon livre ou un DVD intéressant peuvent également servir d’inspiration pour de nouvelles idées d’entraînement ou pour acquérir des connaissances dans le domaine de la santé et de la médecine équine.

Ne laissons donc pas le blues hivernal nous gâcher les joies de la saison froide! Avec un peu de créativité et un esprit ouvert, elle nous offre la possibilité de faire le plein d’énergie pour gravir de nouveaux sommets.

Cornelia Heimgartner

Photo: Andrea Heimgartner

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