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Dossier: Détention des chevaux, aménagement du territoire

Dois-je assurer mon cheval?

23 mai 2022 09:00

Un accident d’équitation se produit. Le cheval est blessé ou il doit même être euthanasié, ce qui entraîne des coûts élevés. Mais qui les prend en charge? Et quelles sont les possibilités si l’assurance complémentaire de la responsabilité civile privée pour cavaliers montant des chevaux de tiers ne fonctionne pas?

Renseignez-vous en détail: certaines assurances excluent des disciplines sportives de la couverture. | © imago Renseignez-vous en détail: certaines assurances excluent des disciplines sportives de la couverture. | © imago

En novembre dernier, le «Bulletin» 9/21 a publié l’article intitulé «Assurance complémentaire pour cavaliers montant des chevaux de tiers: bénédiction ou malédiction?». Le cas présenté dans l’article a même donné lieu à un reportage détaillé dans l’émission «Kassensturz» du 14 décembre 2021. En bref, le cheval prend peur, fait un bond et la cavalière chute. Le cheval glisse sur l’asphalte et se fracture le bassin. Il doit être euthanasié. L’assurance complémentaire pour cavaliers montant des chevaux de tiers refuse de prendre les coûts en charge au motif que la cavalière n’avait commis aucune faute et qu’elle n’est donc pas responsable. Ce n’est que si elle avait été en faute que cette assurance complémentaire de la responsabilité civile privée serait entrée en matière. Les chevaux sont des animaux de fuite et des accidents peuvent se produire même s’ils sont traités avec le plus grand soin. Afin d’assurer le cheval en cas de maladie ou d’accident ou pour couvrir d’éventuels frais d’hospitalisation ou d’opération, il est possible de conclure une assurance pour animaux qui fonctionne de manière similaire à l’assurance maladie pour les humains.

Peu import si le malheur en promenade vous arrive à vous-même ou à votre co-cavalière: si votre cheval est assuré et il se blesse dans l’accident, les coûts sont pris en charge par l’assurance. | © imago Peu import si le malheur en promenade vous arrive à vous-même ou à votre co-cavalière: si votre cheval est assuré et il se blesse dans l’accident, les coûts sont pris en charge par l’assurance. | © imago

Assurance ou coopérative

En Suisse, il existe divers prestataires de telles assurances pour chevaux, mais il convient de faire la différence entre les assurances au sens classique du terme et les coopératives. L’assurance repose sur le principe de solidarité. Un grand nombre de personnes ou d’entreprises exposées aux mêmes risques versent leurs primes dans une caisse commune. Les assurances classiques sont soumises à l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA). Les coopératives fonctionnent également selon le principe de solidarité, mais elles ne sont pas soumises à la FINMA.

En Suisse, l’assurance équine ABES ainsi qu’Epona, qui est affiliée à la Vaudoise, sont des assurances classiques. Parmi les coopératives, on trouve par exemple la Pferdeversicherungsgenossenschaft de Zurich ou celle de la Suisse du Nord-Ouest. Dans tous les cas, il est possible d’assurer le décès d’un cheval, et en plus, selon le prestataire et la somme d’assurance du cheval, une couverture des frais d’hospitalisation et d’opération peut être incluse.

 

L’admission n’est pas assurée dans tous les cas

Cependant, tous les chevaux ne sont pas acceptés par toutes les assurances. Pour cela, il faut faire une demande auprès de la plupart d’entre elles. Dans certains cas, c’est relativement facile et sans formalités excessives et une expertise vétérinaire suffit alors que dans d’autres, des radiographies ou des examens complémentaires sont exigés.

Lors de la recherche d’une assurance maladie pour chevaux adaptée, il faut absolument tenir compte de certains points. D’une part, il y a bien sûr les primes à payer. Il convient ici de considérer objectivement le rapport qualité-prix et de se demander si les prestations attendues correspondent aux primes à payer.

Si votre cheval est assuré, même les coûts d’un séjour à la clinique peuvent être atténués. | © imago Si votre cheval est assuré, même les coûts d’un séjour à la clinique peuvent être atténués. | © imago

Délais d’attente pour les remboursements

Autre point important: les délais d’attente pour les prestations respectives, c’est-à-dire le temps nécessaire pour que les frais engagés soient remboursés. Cette indication figure dans le contrat d’assurance et se situe normalement entre trois et six mois. Si le délai d’attente est plus long, il ne faut pas oublier que durant ce temps, les coûts doivent être supportés ou avancés par la ou le propriétaire du cheval.

Il vaut la peine de comparer différentes assurances pour chevaux et de garder à l’esprit l’âge du cheval à assurer. Certaines assurances n’assurent en principe que des chevaux jusqu’à un certain âge. D’autres peuvent imposer un âge minimum, car c’est au début de la vie d’un poulain que les risques sont les plus élevés. Enfin, pour certaines assurances pour chevaux, une discipline spécifique ou un certain niveau de performance peut également constituer un critère d’exclusion.

Donc, avant de conclure un contrat, il est judicieux de s’informer très précisément, de faire des comparaisons et de poser impérativement à l’assurance toutes les questions qui viennent à l’esprit. Il n’y a pas de mal non plus à examiner concrètement l’un ou l’autre cas avec le prestataire d’assurance et de demander à ses connaissances s’ils ont fait des expériences similaires. Les sites web des différents assureurs décrivent très précisément les délais dans lesquels les choses doivent être faites, c’est-à-dire la date limite pour déclarer un sinistre ou les documents et expertises à fournir

L’offre d’assurances pour chevaux est grande - cela vaut la peine de les comparer en détail. | © FSSE L’offre d’assurances pour chevaux est grande - cela vaut la peine de les comparer en détail. | © FSSE

Calculer la prime en ligne

Aujourd’hui, presque toutes ces assurances pour chevaux proposent un calculateur de prime en ligne. Ainsi, il est possible de saisir la somme d’assurance souhaitée et d’autres informations et de calculer approximativement la prime. Comme pour toutes les assurances, il vaut la peine de bien réfléchir, d’examiner attentivement les offres et surtout de faire ses calculs. La décision de souscrire une assurance repose toujours sur des besoins très individuels. Chaque propriétaire de cheval doit être conscient de ce que coûte en moyenne par exemple une opération de la colique ou un séjour à l’hôpital pour animaux, même sans opération, en fonction de l’évolution de la maladie.

Dans le meilleur des cas, une assurance pour chevaux doit permettre au propriétaire d’éviter des coûts disproportionnés dans le domaine de la prévention de la santé et du traitement de ses chevaux. En souscrivant une telle assurance lorsque son poulain a atteint un âge avancé, il est possible d’obtenir un tarif relativement avantageux. Il s’agit ensuite de comparer les prestations et d’examiner quel catalogue de prestations correspond le mieux aux besoins individuels.

Nicole Basieux

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