Les passionnés des chevaux adorent les équidés et, pour la plupart, aussi la nature. Le changement climatique, la pollution, l’exploitation, le travail des enfants et l’accumulation des déchets sont des sujets omniprésents dans notre société. Nous sommes tous appelés à participer à l’effort commun pour protéger et préserver notre planète. Ainsi, l’écologisme s’est répandu dans pratiquement tous les domaines - aussi dans celui du cheval.
Les amis des chevaux aiment passer du temps dans la nature et devraient la préserver. (Photo: Pixabay)
Il existe actuellement de plus en plus d’alternatives durables et de produits écologiques de qualité pour les amoureux des chevaux et des animaux en général. Même les grossistes commencent à suivre la «mouvance écolo» et mettent l’accent sur la durabilité, du moins dans une certaine mesure. Ainsi, la laine mérinos issue d’élevages certifiés est par exemple préférée à la fourrure ou au duvet d’oie, les emballages ne contiennent pratiquement plus de plastique ou seulement des alternatives recyclables, et les producteurs sont contrôlés sur place à intervalles réguliers dans le but d’encourager et de garantir des conditions de production aussi justes et durables que possible.
La demande crée l’offre
Bien évidemment, les grossistes ne peuvent pas proposer un assortiment entièrement durable d’un jour à l’autre; ils signeraient leur propre arrêt de mort à court ou à moyen terme, ce qui ne servirait probablement personne puisqu’ils proposent une large palette de produits pour satisfaire une clientèle importante. Néanmoins, nous ne devons pas oublier lors de nos achats que c’est la demande qui détermine l’offre, ce qui signifie que les consommateurs ont un certain pouvoir sur ce qui est proposé dans les rayons.
Les petits ruisseaux
Chacun peut contribuer à la protection de l’environnement par des gestes quotidiens très simples, comme par exemple en achetant des produits régionaux et de saison et en préférant la qualité à la quantité. Les produits de qualité, bien que plus chers à l’achat, durent plus longtemps et peuvent éventuellement aussi être réparés lorsqu’ils sont défectueux, ils sont donc moins chers à long terme. De même, on peut éviter les emballages autant que possible ou en choisir des variantes réutilisables, ne pas jeter ce qui peut encore servir et acheter de seconde main.
Une mer de plastique
Comme on peut le lire, l’entendre et le voir partout, le plastique est un gros problème pour la nature puisqu’il finit, tôt ou tard, toujours dans les mers et les océans sous forme de résidus plus ou moins grands, et met des siècles à se décomposer. S’y ajoute le fait qu’en général, du pétrole est nécessaire à sa production. Or, la recherche, l’extraction, la transformation, le transport et finalement aussi la consommation de pétrole nuisent à l’environnement. Le renoncement au plastique a donc beaucoup d’aspects positifs. Mais attention, tous les plastiques ne se valent pas: il en existe des variantes durables et recyclables. L’enveloppe dans laquelle est emballé le «Bulletin» en est un exemple.
Retour vers le futur: bois, métal et fibres naturelles
De nombreuses alternatives au plastique s’offrent à nous, aussi dans le monde du cheval: les seaux et les mangeoires peuvent par exemple être en métal. Sinon, les conteneurs en plastique de qualité alimentaire, plus résistants, sont à privilégier. Bon nombre de fabricants d’ustensiles de pansage proposent également des produits faits de bois et de fibres naturelles. De même, une caisse en métal - bien plus robuste - ou un sac en tissu durable rendent tout autant bien service qu’une boîte de pansage en plastique multicolore. En ce qui concerne les produits de nettoyage comme les shampoings, les crèmes, les sprays anti-insectes etc., il vaut mieux préférer les mélanges naturels aux produits chimiques qui contiennent des parabènes, des silicones et d’autres ingrédients nocifs non seulement pour l’environnement mais aussi pour la peau des chevaux. Ce principe est d’ailleurs aussi valable pour les produits de soin et d’hygiène destinés aux humains.
Des aliments biologiques de la région
Un autre domaine à travers lequel on peut contribuer à la protection de l’environnement est celui de l’alimentation. Ici aussi, il s’agit d’éviter les emballages plastiques. Si les aliments ou les compléments sont livrés dans des conteneurs en plastique, ceux-ci peuvent être réutilisés. On peut néanmoins rendre le fabricant ou le distributeur attentif au problème des emballages. Ensuite, il faut également considérer ce qui se trouve dans le sac d’aliment: dans l’idéal, celui-ci ne devrait contenir que des herbes «bio», de la région de préférence. Il existe des fabricants qui ne travaillent qu’avec des producteurs locaux. Le sigle «bio» certifie que les produits sont issus de l’agriculture biologique, qui ne recourt pas aux pesticides, aux engrais chimiques ou aux nitrates, ce qui est meilleur pour l’environnement et pour l’estomac des chevaux. En outre, les déchets naturels de chanvre, de cumin noir, de graines de lin ou de noix de coco provenant de presses à huile peuvent servir de compléments alimentaires ou de récompenses écologiques.
Des habits d’équitation «verts»
Les vêtements destinés aux sportifs équestres doivent remplir divers critères pour être fonctionnels. Ils doivent avant tout être pratiques, mais aussi esthétiquement plaisants, à la mode … et respectueux de l’environnement? Evidemment que oui, depuis que les fabricants d’habits d’extérieur surfent sur la vague écolo. D’une manière générale, tout un chacun peut tenir compte des points suivants pour concilier mode et écologie:
- Matière: Privilégier les habits en polyester recyclé ou en matière d’origine biologique issue de production durable.
- Certifications: Il existe diverses certifications qui attestent que les habits ont été fabriqués de façon écologique et durable, comme par exemple Bluedesign, Oeko-Tex ou Global Organic Textile Standard (GOTS).
- Dons de vêtements/seconde main: Au lieu d’être jetés, les vieux vêtements peuvent être donnés à des associations caritatives ou éventuellement à des personnes intéressées de l’écurie.
- Laver correctement: Privilégier un programme de lessive aussi court et froid que possible afin d’économiser de l’eau et de l’énergie et d’éviter le détachement de microplastiques. Utiliser un produit de lessive écologique.
- Traitements déperlants sans PFC: Les hydrocarbures perfluorés, appelés PFC, sont des composés synthétiques déperlants utilisés pour l’imperméabilisation de textiles. Les PFC sont soupçonnés d’être cancérigènes, c’est pourquoi divers fabricants comme Vaude, Marmot ou Mammut ne les utilisent plus.
En plus des thématiques abordées ci-dessus, des choix écologiques peuvent également se faire dans d’autres domaines liés au cheval: litière, produits de nettoyage, matériau de construction, etc. Ainsi, on peut employer des produits nettoyants bio contenant des micro-organismes qui combattent activement la saleté, préférer le bois au plastique pour clôturer les parcs, utiliser une vieille baignoire comme abreuvoir et entretenir son équipement avec des savons et graisses biologiques et durables, prolongeant par la même occasion la durée de vie du matériel. En effet, agir de manière écologique ne signifie pas qu’il faut jeter toutes ses possessions et les remplacer par des produits durables, mais plutôt continuer d’utiliser ce que l’on a et chercher des solutions durables lorsqu’un objet défectueux est à remplacer.
Chacun peut contribuer à l’effort commun en balayant un peu devant sa porte (d’écurie!), car ce sont les petits ruisseaux qui font les grands fleuves. Il ne faut pas se laisser paralyser par l’ampleur de la tâche, mais commencer par de petites choses.
Nicole Basieux