C’est vite arrivé: un médicament est administré, une pommade est appliquée sur une petite blessure ou le cheval est placé dans un box étranger. Lors de la prochaine compétition, vous pourriez être soumis à un contrôle antidopage qui pourrait avoir de graves conséquences. Si le résultat du contrôle est positif, la médication n’est pas forcément intentionnelle mais souvent due à un manque de connaissances et donc à une manipulation négligente des substances interdites qui sont détectées dans le corps du cheval lors d’un contrôle.

Les contrôles de dopage sont destinés à protéger le cheval dans le sport équestre et à assurer l’équité par rapport aux autres compétitrices et compétiteurs.

Dans le code d’éthique de la FSSE, le quatrième principe éthique régissant les rapports avec le cheval stipule que «toute utilisation du cheval tient compte de ses capacités naturelles et sportives, de sa disposition à l’effort ainsi que de son bien-être physique et psychique». Donc un sport propre et équitable ainsi que la protection des animaux sont des objectifs fondamentaux de la FSSE et leur préservation est en premier lieu de la responsabilité des sportives et des sportifs équestres. Et afin que ceux-ci ne tombent pas de façon imprévue dans le piège du dopage, la FSSE a regroupé les connaissances de base et les questions les plus importantes dans la nouvelle brochure «Ensemble contre le dopage dans les sports équestres» annexée à ce numéro du «Bulletin» et qui sera bientôt intégrée dans le classeur de la formation équestre de base.

Coup d’oeil dans la jungle terminologique

De quoi s’agit-il quand on parle du délai d’attente et du temps de détection? Quand est-il question de médication et quand de dopage? La brochure répond de manière facile à comprendre et claire à ces questions ainsi qu’à bien d’autres encore. Ainsi par exemple, et selon les dispositions de la Fédération Equestre Internationale (FEI), on fait la différence entre les substances qui sont administrées au cheval sous contrôle vétérinaire mais qui ne doivent être détectées ni dans le sang ni dans l’urine lors de la compétition (controlled substances), et les substances prohibées qui ne doivent jamais en aucune façon être utilisées pour le cheval (banned substances).

Chaque cheval peut être contrôlé

Les sportifs équestres doivent savoir qu’en tant que participants à une compétition, ils ont la responsabilité de s’assurer que le cheval qu’ils montent ou qu’ils mènent est exempt de toute substance interdite, peu importe à qui appartient ledit cheval.

Le choix d’un cheval ne relève pas d’une suspicion d’administration interdite de médication. La plupart des chevaux gagnants surtout lors des championnats sont testés de manière régulière. De plus, une sélection aléatoire d’un certain nombre d’autres chevaux est effectuée régulièrement. Donc cela peut concerner tout le monde. C’est pourquoi il est très important que les sportives et les sportifs équestres se penchent sur le thème du dopage et de la médication.

Ma formation en sports équestres comprend aussi des connaissances en dopage et médication.

Une application dopage pratique

Pour toutes les manifestations qui lui sont assujetties, la Fédération Suisse des Sports Equestre applique les directives de dopage et de médication de la Fédération Equestre Internationale FEI, soit l’Equine Prohibited Substances List, donc la liste des substances prohibées.

Cette liste peut être facilement consultée sur Internet ou sur une application gratuite pour smartphone. Ainsi les détentrices et détenteurs de chevaux sont en tout temps à jour en ce qui concerne le dopage. Si un cheval a reçu un médicament dernièrement et qu’un concours est prévu, il est toujours judicieux de discuter de la question de dopage avec le vétérinaire traitant. Un sport équestre propre est éminemment important pour le bien de nos chevaux et il est de l’intérêt de tous les amis du sport équestre.

Cornelia Heimgartner