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«Nous sommes une communauté ayant
une très grande responsabilité»

24 avril 2017 09:23

Werner Rütimann est membre du comité de la Fédération Suisse des Sports Equestres FSSE depuis 2011. Dans sa fonction de vice-président, il est entre autres l’ambassadeur de la FSSE au sein de la fédération et auprès du public. Dans cette série, le «Bulletin» s’intéresse aux diverses tâches des différents membres du comité et aux défis qu’ils doivent relever.

Ce n’est pas tâche facile que de décrire le «cahier des charges» du vice-président de la FSSE puisque lesdites charges ne peuvent pas être délimitées par des lignes précises. En tant que représentant du président ou avec lui, il doit d’une part répondre à de nombreuses tâches de représentation. D’autre part, il fait également d’une certaine manière le lien entre les organes de la fédération faîtière et les 19 associations membres à part entière et les 13 associations membres partiels. Il considère que l’encouragement et la coordination de la collaboration est une tâche particulièrement importante. «Nous sommes une communauté ayant une très grande responsabilité envers le cheval et le sport équestre», résume Werner Rütimann. «Et le fait de la présenter et de la justifier de manière bien compréhensible est une tâche permanente importante à tous les niveaux à travers les contextes les plus divers.»

Faire part de ses expériences et percevoir les tendances

Dans le cadre de son activité en tant que membre du comité, Werner Rütimann profite du fait qu’il peut se prévaloir d’une grande expérience dans de nombreux domaines. Et il cite quelques exemples: «En tant que propriétaire de chevaux engagés surtout dans les compétitions nationales et internationales de tous les niveaux, je connais les besoins des concurrents, je sais ce qu’ils attendent des organisateurs et des fonctionnaires et je connais également leurs devoirs vis-à-vis des chevaux et du public. Je connais également les attentes des organisateurs du fait de mon expérience personnelle mais également des nombreuses discussions et observations sur les petites et les grandes places de concours, et au sein de différents organes. Pourtant, la perception des évolutions et des tendances représente pour moi un défi constant sachant qu’il convient d’en tirer les bonnes conclusions et de prendre les mesures éventuelles. Je constate souvent l’utilité d’avoir des discussions destinées à clarifier certaines situations, de démontrer les tenants et les aboutissants, de savoir écouter avec attention et de pouvoir argumenter de façon convaincante et fondée. Qu’il s’agisse des délibérations au sein du comité de la fédération faîtière, de la participation aux conférences et aux assemblées des membres, de la présence sur des grandes et des petites places de concours, c’est comme un immense puzzle dont les pièces doivent être correctement imbriquées les unes dans les autres, une tâche exigeante et fascinante.»

En tant qu’éleveur de chevaux de sport connu et performant et détenteur d’étalons, Werner Rütimann dispose de larges connaissances et d’une grande expérience également dans ce domaine. «Le soutien à l’élevage indigène des chevaux est explicitement fixé dans la conception directrice de la FSSE», souligne-t-il. «Or, depuis la réduction du comité FSSE, plus aucun délégué de l’élevage chevalin ne siège dans cet organe. Ma contribution sur ce thème spécifique n’est donc certainement pas un mal sachant qu’en comparaison européenne, l’élevage de chevaux de sport CH est tout à fait à la hauteur.»

Et lorsqu’au sein du comité FSSE, il est question de finances et des stratégies, la contribution de cet ancien directeur des finances d’une grande entreprise internationale, qui dispose de larges connaissances et d’une grande expérience, est fort appréciée.

Ne pas perdre l’objectif des yeux

Werner Rütimann est parfaitement conscient du fait que certaines décisions, respectivement certaines mesures, de la fédération faîtière ne sont pas toujours immédiatement bien comprises par la base. «Je prends cela très au sérieux et je considère qu’il est de mon devoir d’oeuvrer à clarifier les choses là où cela est possible. Je me suis par exemple déjà demandé s’il ne serait pas possible de mettre un frein à la tendance à tout réglementer qui paraît débordante au premier abord. Je suis cependant arrivé à la conclusion que l’évolution rapide à tous les niveaux exige sans cesse de nouvelles réglementations. Ne pas s’y perdre est certainement la seule solution possible.»

Et également lorsqu’il est question des compétences, Werner Rütimann plaide pour qu’on pèse le pour et le contre et pour que les corrélations soient mises en lumière. Et de citer par exemple les discussions actuelles entre la direction de la fédération faîtière et les associations membres. «Certains souhaits pour une participation accrue, respectivement pour une plus grande compétence décisionnelle, devraient être considérés dans le contexte global en tenant compte également de la proportionnalité et de la praticabilité. Mais surtout, les possibilités et les instruments disponibles tels que par exemple la conférence des présidents devrait être mieux utilisés. Les revendications pour plus de transparence et une meilleure communication ne devraient pas être énoncées sans qu’il soit tenu compte des grands progrès accomplis dans ce sens ces dernières années.»

Le travail ne manquera pas

«Mon objectif principal concernant mon activité au sein du comité FSSE était et reste de pouvoir contribuer dans toute la mesure du possible à façonner, dans le sens positif, le sport équestre, l’élevage chevalin et également l’équitation de loisirs. Il y a et il y aura toujours des chantiers ouverts. Il conviendra par exemple de réfléchir à la manière d’assurer la relève masculine sachant que le rapport au niveau des licences et des brevets est de 12 à 88%, respectivement de 15 à 85%. Dans le sport d’élite, l’évolution réjouissante en soi du nombre de possibilités est confrontée à une spirale qui semble sans fin au niveau de la difficulté et donc des exigences. Dans ce domaine, il convient d’appeler les cavaliers et les meneurs ainsi que les propriétaires de chevaux à faire preuve de bon sens afin d’éviter de trop solliciter les chevaux en portant ainsi atteinte à leur santé. Quant au fait de vouloir offrir une formation sérieuse à tous ceux qui ont à faire avec les chevaux sous quelle forme que ce soit, cela restera certainement une tâche permanente.»

Cela ne deviendra pas plus simple

Si Werner Rütimann n’est pas du genre à voir les choses en noir, il pense néanmoins que la communauté des adeptes du cheval va être confrontée à de grands défis au vu de l’évolution. «Il sera indispensable de resserrer encore les rangs, de fournir encore plus d’efforts, de donner à la solidarité un poids encore plus grand. Je suis convaincu que cela est possible pour autant que nous gardions toujours à l’esprit l’énorme plaisir que les chevaux nous ont procuré et que nous puissions transmettre cela aux générations futures. C’est mon plus grand souhait pour l’avenir.»

Heinrich Schaufelberger

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