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Dossier: Transport de chevaux et passage de douanes

Transport de chevaux: Qui veut aller loin, ménage sa monture

20 juillet 2015 11:45

Lorsque les obstacles deviennent de plus en plus hauts et les reprises de dressage de plus en plus difficiles, la question se pose tôt ou tard si, en tant que sportif ambitieux, l’on souhaiterait une fois prendre le départ à un concours à l’étranger. Le transport s’allonge en conséquence et tout cavalier et propriétaire soucieux du bien-être de son cheval doit donc veiller à certaines choses. La commission vétérinaire ainsi que les vétérinaires de discipline et d’équipe de la Fédération Suisse des Sports Équestres conseillent de se préparer le mieux possible à des voyages de longue durée.

Tout ce qui se passait de façon tout à fait normale et naturelle jusque-là est soudainement chamboulé. Des questions se posent quant à la durée du transport, les documents douaniers, le temps de récupération entre l’arrivée à destination et le départ au concours et bien d’autres encore. Afin de ne pas rencontrer tout à coup des problèmes qui auraient pu être évités, une planification scrupuleuse, pour ne pas dire minutieuse, s’impose.

Garder la paperasse à jour et avec soi
Le cavalier doit tout d’abord contrôler le passeport du cheval en ce qui concerne la date d’expiration FEI, la signature du propriétaire et les vaccins. De plus, il aura besoin d’un certificat de santé timbré conforme au directives de l’UE. Celui-ci doit être demandé individuellement auprès du vétérinaire de contrôle d’exportation.

Suivant le pays dans lequel l’on souhaite se rendre, il faut impérativement s’informer quant aux directives vétérinaires du pays en question. Pour voyager en Roumanie, en République tchèque ou en Hongrie par exemple, il faut présenter un test de Coggins actuel. Pour éviter des odyssées non-prévues, il est judicieux de se procurer les adresses exactes et de s’équiper d’un système GPS.

Afin d’éviter les désagréments à la douane lors de la sortie de Suisse et de l’entrée en UE, il faut disposer d’un carnet ATA pour l’exportation temporaire déjà ouvert. Celui-ci devra être timbré correctement. Si le carnet ATA n’est pas établi au nom du conducteur, ce dernier aura besoin d’une attestation de procuration si le propriétaire du carnet n’est pas présent lui-même.

Préparé au mieux d’un point de vue vétérinaire
Un autre point très important sont les vaccins: la dernière vaccination influenza ne doit pas dater de plus de 6 mois (et 21 jours) et le cheval doit être vacciné selon les directives de la FEI, ce qui implique aussi une triple immunisation de base. La commission vétérinaire ainsi que les vétérinaires de discipline et d’équipe de la FSSE recommandent de plus de suivre les points suivants:

  • Vermifuges réguliers contre les vers ronds et les vers solitaires.
  • Contrôle et correction des dents au cours des six mois précédant le concours.
  • Ferrage deux à quatre semaines avant le concours et éventuellement emporter des fers de rechange.

Selon les conditions climatiques, cela peut valoir la peine de tondre le cheval avant le départ. De manière générale, mais surtout les dernières semaines avant le voyage, le surentraînement doit absolument être évité. Les deux jours précédant le voyage, le cheval ne devrait pas non plus faire de gros efforts. Afin d’être continuellement au courant de l’état de santé de son cheval, il est fortement conseillé de prendre régulièrement sa température rectale: deux jours avant le voyage, quotidiennement pendant le voyage et la compétition et, pour finir, jusqu’à deux jours après le voyage.

De plus, le journal de traitement FEI doit être rempli et mis à jour. Des mashs peuvent être donnés pour alimentation le jour précédant le voyage et pendant le transport. À partir du jour avant le transport, des électrolytes peuvent éventuellement aussi être administrés.

Ne rien laisser au hasard 
Au cours du voyage, il faut être préparé à toutes les éventualités. C’est pourquoi le matériel suivant doit être facilement accessible: licol de rechange, deux cordes d’attache, bride et éventuellement matériel de longe. Le foin devrait être de qualité optimale et humidifié pendant tout le voyage. Des portions contenant l’aliment et les électrolytes devraient être préparées à l’avance et prêtes à donner avec les compléments alimentaires.

En plus de cela, par cheval, il faut prévoir trois larges seaux, un filet à foin, assez de couvertures, des bandages, des guêtres de transport ainsi qu’un protège-queue. Il va de soi que tous les papiers comme le passeport, les certificats de santé, le carnet ATA et les numéros de téléphone importants sont toujours à portée de main pendant le transport.

Rouler la nuit
Un transport de chevaux doit être bien planifié. Le conducteur devrait connaître la route et les arrêts intermédiaires. Le meilleur moment pour voyager est la nuit ou tôt le matin car à ce moment-là, la température est en général agréable et il y a moins de trafic. La température de voyage optimale pour les chevaux est de 14 à 17 degrés Celsius et il faut veiller à une bonne qualité de l’air dans le transport des chevaux. Une demi-heure de pause est à prévoir toutes les quatre heures afin que les chevaux puissent manger, boire et se remettre du mouvement continu du transport.

La confiance n’exclut pas le contrôle
Si l’on doit s’arrêter dans une écurie pendant le voyage, il est judicieux de contrôler la propreté du box et de couvrir la mangeoire et l’abreuvoir. Il en va de même pour le box sur le lieu de compétition, c’est le seul moyen d’éviter le «dopage par négligence». Le cheval doit pouvoir s’abreuver à sa guise; le mieux est donc de placer plusieurs seaux dans le box. L’aliment doit être donné de préférence en demi-rations, le foin à ­volonté.

La nuit, il s’agit de couvrir le cheval de façon adéquate selon le climat et son habitude. Le groom ou le cavalier observe et contrôle régulièrement différents paramètres du cheval: la température, le pouls, la respiration ainsi que la consommation d’eau et d’aliment. Le cheval peut aller brouter, il peut être bougé, mené, massé et éventuellement monté de manière décontractée. Il en va de même le premier jour à l’arrivée sur le lieu de compétition. Le deuxième jour, la préparation habituelle à la compétition peut être effectuée.

Nicole Basieux

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