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Une initiative aux conséquences néfastes pour le sport équestre suisse

12 février 2018 08:00

Le 4 mars, nous voterons sur l’initiative «No Billag», qui vise à supprimer les redevances radio et télévision en Suisse et à introduire des mises aux enchères des concessions de radio et de télévision. Quelles seraient les répercussions d’un oui à l’initiative pour le paysage sportif suisse en général et pour le sport équestre en particulier?

Les productions de la SSR sont essentielles à la survie des manifestations sportives concernées. Les productions de la SSR sont essentielles à la survie des manifestations sportives concernées.

Passons directement au centre du problème: au niveau du sport équestre par exemple, la SSR produit les concours internationaux en halle, à savoir le CHI Genève, les CSI Bâle et Zurich ainsi qu’en été le CSIO de St-Gall à l’extérieur. Evelyne Niklaus, sportmanager de la Fédération Suisse des Sports Equestres est responsable du sport de compétition. Pour elle il est évident qu’un oui aux urnes pourrait s’avérer catastrophique pour le sport équestre suisse. «Le sport équestre est un sport marginal, et sans soutien de la redevance Billag, il n’aurait certainement pratiquement plus d’attention des médias dans toute la Suisse».

Avec ses programmes de radio et de télévision, la SSR rend compte de la grande diversité des sports pratiqués en Suisse, ayant consacré des émissions à une centaine d’entre eux au cours des dernières années. Ce faisant, la SSR offre aussi une plateforme aux sports moins présents - comme par exemple le sport équestre et surtout sa discipline Saut d’obstacles, mais pas seulement - sur la scène médiatique, remplissant une mission non rentable pour les prestataires privés. Le service public est tenu de présenter le sport dans toute sa diversité et de contribuer ainsi à son ancrage dans la société. En retransmettant des événements sportifs, la radio et la télévision soutiennent directement et indirectement les manifestations, les fédérations sportives et les clubs sportifs.

Les productions de la SSR sont essentielles à la survie des manifestations sportives concernées

La SSR assure la diffusion de nombreuses manifestations de toute envergure dans notre pays, du Tour de Suisse à Athletissima, en passant par la Lucerne Regatta. Les productions de la SSR sont essentielles à la survie de ces manifestations, car une absence de diffusion à la télévision équivaut à moins de visibilité et de reconnaissance, ce qui génère une diminution des recettes liées à la publicité et au sponsoring.

Lorsqu’elle retransmet des manifestations, qu’il s’agisse d’événements nationaux ou internationaux, la SSR met l’accent sur les athlètes suisses. C’est important pour la Suisse, car nos «héros et héroïnes du sport», comme par exemple Steve Guerdat, Martin Fuchs ou Christina Liebherr, sont les modèles de la génération suivante. En outre, les grands événements sportifs suscitent l’émotion, forgent l’identité et unissent la population au-delà des régions.

Le sport équestre est un sport marginal, et sans soutien de la redevance Billag, il n’aurait certainement pratiquement plus d’attention des médias dans toute la Suisse.

Swiss Olympic

Swiss Olympic est à la fois l’association faîtière des fédérations sportives suisses et le comité national olympique de la Suisse. Grâce à cette double casquette, Swiss Olympic crée les meilleures conditions possibles pour aboutir à la réussite sportive sur le plan international, et représente les intérêts du sport suisse. Par son engagement, il soutient et renforce ses 86 fédérations membres. Par ailleurs, il propage et ancre les valeurs olympiques d’excellence, de respect et d’amitié dans la société, et s’engage pour la santé, le respect et le fair-play dans le sport suisse.

www.swissolympic.ch

La menace: l’interdiction de prélever une redevance ancrée dans la Constitution suisse

L’initiative vise à interdire à la Confédération de soutenir des chaînes de radio et de télévision. Or, sans le soutien de la Confédération en faveur de la radio et de la télévision, c’est-à-dire sans une SSR forte, et sans les plus de 30 stations de radio et chaînes de télévision régionales, le sport serait relégué sur des chaînes payantes coûteuses, comme c’est déjà partiellement le cas à l’étranger. Il en découlerait aussi une présence presque exclusive des sports les plus populaires à la télévision, ceux-ci offrant la perspective de réaliser des recettes commerciales. Enfin, il serait beaucoup plus difficile d’obtenir des droits de retransmission pour les manifestations d’envergure mondiale, et donc de suivre de près les athlètes suisses lors des jeux Olympiques et des Championnats du monde ou d’Europe.

Qu’il s’agisse des sportives et des sportifs équestres, des clubs ou des manifestations, le sport suisse - et donc également le sport équestre - a besoin d’une radio et d’une télévision fortes, soutenues par les deniers publics.

Vous pouvez consulter la prise de position de Swiss Olympic sur:
www.swissolympic.ch > Association faîtière > A propos de Swiss Olympic > News & Medias> Prises de position

Nicole Basieux/Swiss Olympic

Evelyne Niklaus, sportmanager de la FSSE, lors d›une interview télévisée pour Schweizer Radio und Fernsehen SRF avant les Jeux Olympiques 2016 à Rio. Evelyne Niklaus, sportmanager de la FSSE, lors d›une interview télévisée pour Schweizer Radio und Fernsehen SRF avant les Jeux Olympiques 2016 à Rio. (Photo: Nicole Basieux)

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