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Une vie consacrée au sport équestre

21 décembre 2020 09:00

Nécrologie de Guy Sarasin

Guy Sarasin avec Volpone lors du concours de Saut sur la Schützenmatte à Bâle en 1948 | © Archives Max E. Ammann Guy Sarasin avec Volpone lors du concours de Saut sur la Schützenmatte à Bâle en 1948 | © Archives Max E. Ammann

Durant ses huit années en tant que président de la SC, respectivement de l’ASEA, des jalons importants ont été posés. En 1973 et pour la première fois, des cours pour les chefs de presse et les speakers ont été organisés et en 1974, dans le cadre du CSIO Lucerne, Guy Sarasin a dirigé un séminaire pour la presse avec Bert de Némethy. En 1976, la SC a introduit le Championnat suisse des cavaliers avec licence R. En 1977, les handicaps ont été abolis dans les épreuves de Saut et la remise des feuilles des juges de Dressage après chaque épreuve a été décidée. Toujours en 1977, une commission de dopage a été mise sur pied et l’année d’après, de nouvelles directives pour les contrôles de dopage étaient élaborées. En 1978, le président de la SC resp. de l’ASEA Guy Sarasin a pu annoncer que durant la décennie de 1968 à 1978, le nombre de membres des associations affiliées avait triplé pour passer de 20 000 à 60 000. En 1978, l’ASEA concluait pour la première fois deux contrats de sponsoring avec l’AMAG et avec Felix Bühler AG.

Guy Sarasin a vu le jour le 25 octobre 1924 à Bâle. Un de ses ancêtres huguenot avait quitté la France et immigré à Bâle vers 1600. En 1628 déjà, son fils Gedeon obtenait la citoyenneté de Bâle. En 1660, le fils de Gedeon fondait la première fabrique de rubans de soie à Bâle. Auparavant et comme avant en France, les Sarasin étaient des commerçants d’étoffes. Ils amenaient des tissus de Paris et des étoffes de soie de Savoie pour les vendre en Allemagne.

Le grand-père de Guy Sarasin était encore un fabricant de rubans de soie. Son père, Ernst Alfred Sarasin-Grossmann, était architecte. En 1954, un cousin, Alfred Sarasin-Iseli a convaincu Guy Sarasin de rejoindre la banque Sarasin & Cie acquise en 1900. A partir de 1958, Guy Sarasin est devenu associé et il l’est resté jusqu’en 1992. Aujourd’hui, cette banque privée s’appelle la banque J. Safra Sarasin.

Le père de Guy, Ernst Alfred Sarasin, a eu une brillante carrière dans le sport équestre national et international. De 1950 à 1952, il fut durant deux ans président de la SC avant d’endosser le mandat de président de la FSSE de 1953 à 1964. En 1956, Ernst A. Sarasin a été élu au Bureau de la FEI pour devenir vice-président de la FEI en 1959, fonction qu’il a exercée durant 15 ans, soit jusqu’en 1974. Ernst A. Sarasin a participé à quatre Jeux Olympiques en qualité de juge de Dressage, respectivement de délégué technique de military.

Durant de nombreuses années, Guy Sarasin fut délégué suisse aux assemblées générales de la FEI. En ce temps-là, les présidents de la FSSE et de la SC y représentaient la Suisse. Après le décès d’Ernst A. Sarasin en 1974, Guy Sarasin a remis à l’auteur de cette nécrologie les albums photo tenus avec amour et soin par son père ainsi que toutes les éditions du «Schweizer Kavallerist» depuis sa création en 1911 jusqu’au milieu des années 1970. Ces deux précieux témoignages se trouvent aujourd’hui aux archives de la FEI à Lausanne. Ces documents ont été d’une aide essentielle pour la production du livre anniversaire «120 ans de sport équestre en Suisse». Les 30 albums photo ne recèlent pas uniquement de magnifiques prises de vue des activités de sport équestre à Bâle et des concours nationaux, mais également des photos rares des grandes manifestations internationales suivies par le père de Guy.

Guy Sarasin était une personne très fine, sensible, intéressée, motivée et serviable. Au cours de sa dernière année, alors qu’il subissait les maux liés à l’âge et qu’il souffrait de problèmes de hanche, il s’est intéressé au projet d’anniversaire de la FSSE et il l’a soutenu. Enfin, comment ne pas parler de son talent consistant à rendre hommage à des personnes ou à décrire des événements en vers écrits en dialecte bâlois. Son ode à l’attention des médaillés suisses des Jeux Olympiques de 1976 figure dans le livre anniversaire de la FSSE.

Guy Sarasin est décédé le 1er novembre, une semaine après son 96e anniversaire.

Max E. Ammann

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