En politique, juin 2019 est sous le signe de la grève des femmes. Alors qu’aujourd’hui encore, les femmes sont discriminées dans bien des domaines, le sport équestre est l’un des rares sports dans lequel hommes et femmes luttent à armes égales - à l’exception de la voltige individuelle. 

Pourtant, même si les femmes sont plus nombreuses que les hommes dans le sport équestre de base, peu d’entre-elles semblent trouver le chemin de l’élite, tout comme dans l’économie où l’accès aux sphères dirigeantes est très étroit pour les femmes. Il est donc réjouissant qu’une équipe suisse de CC composée exclusivement de cavalières, ait remporté dernièrement un Prix des nations, engrangeant ainsi de précieux points en vue de la qualification pour les JO. Des détails sur le chemin de nos cavalières et cavaliers de CC vers Tokyo 2020 figurent dans les pages de ce bulletin. 

Et est-ce un hasard si dans le dressage dominé par les femmes, deux jeunes cavaliers suisses de la relève se hissent avec succès vers l’élite? Lars Bürgler et Lenni Korsch ne sont pas des «hommes alibi» dans ce sport, mais des compétiteurs prometteurs. Tous deux racontent dans ce bulletin comment ils se sentent au sein de ce sport «féminisé» et quels sont leurs objectifs. 

Je laisse aux spécialistes le soin d’analyser s’il existe des parallèles entre les sphères dirigeantes et le sport de pointe et si les raisons de la faible présence des femmes sont identiques. Quoi qu’il en soit, si vous vous disputez pour savoir qui lira le «Bulletin» en premier, je suis totalement pour la tradition: Ladies first!