Nous sommes toutes et tous, à divers titres, passionnés par les chevaux et les activités qui s’y rapportent. Aussi bien pour le cavalier, le voltigeur ou le meneur de compétition que pour celui qui pratique l’équitation, la voltige ou l’attelage de loisir, pour l’éleveur ou pour l’enseignant, le cheval et les expériences que nous vivons quotidiennement avec lui sont sources de joies et d’émotions. C’est aussi une école de vie, qui nous amène à nous remettre régulièrement en question et à nous demander si nos gestes et nos comportements sont toujours adéquats. Je suis persuadé que le contact avec les chevaux rend l’être humain meilleur et qu’il est une source de bonheur inestimable.

Malheureusement toute passion comporte également des risques et nous venons d’être confrontés à deux tragiques accidents qui ont couté la vie à deux cavalières expérimentées. Elles vivaient leur passion, en compétition ou à l’entrainement, et, brutalement, tout a basculé…
Je tiens à exprimer ici, au nom de la Fédération Suisse des Sports Equestres, toute notre sympathie aux familles et aux proches de ces deux personnes. Elles nous ont quittés bien trop tôt et bien trop subitement. Même si ce n’est qu’une bien faible consolation, souvenons-nous que leur destin a basculé alors qu’elles pratiquaient une activité qui leur tenait à coeur et qui, sans aucun doute, les remplissait de joie.

Ces accidents nous rappellent que toute activité équestre présente, malgré les meilleures mesures de protection, un risque résiduel. Ce n’est pas une raison pour avoir peur ou pour renoncer à notre relation privilégiée avec les chevaux! Mais cela doit nous amener à prendre toutes les précautions possibles pour prévenir les accidents et leurs conséquences, même si cela ne peut les éviter totalement.

«L’air du paradis est celui qui souffle entre les oreilles d’un cheval» dit un proverbe arabe. Sachons le respirer et savourer intensément chaque seconde de bonheur que nous offrent nos chevaux!

Charles Trolliet
Président de la FSSE