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Brevet de jeune meneur: principe de la promotion de la relève

15 juin 2015 07:42

Depuis 2013, les véhicules à traction animale ne peuvent être conduits sur la voie publique que par des personnes âgées de 14 ans révolus, ce qui a eu pour conséquence que les jeunes âgés de moins de 14 ans ne peuvent plus passer le brevet d’attelage. La raison tient dans le fait qu’une partie de l’examen doit pour cela être effectué sur la route.

Comme en équitation, le brevet est la base de la formation en attelage, tout comme la condition préalable pour la participation à des concours. Sans examen réussi et une taxe annuelle de brevet réglée, aucunes épreuves officielles ne peuvent être disputées.

Depuis 2013, les jeunes intéressées au sport d’attelage étaient donc désormais exclus de la participation à des épreuves d’attelage. Cette situation est insatisfaisante, car il est apparu qu’il y avait quand même des intéressés, qui auraient volontiers participé à une épreuve d’attelage, mais qui n’avaient pas encore atteints les 14 ans révolus.

Pour promouvoir la relève, le directoire attelage de la Fédération Suisse des Sports Equestres a trouvé très important de permettre aux jeunes atteleurs intéressés de participer à des épreuves d’attelage. Car justement en attelage, la promotion de la relève est très difficile chez les jeunes, comme ce sport demande énormément d’efforts.

Voilà pourquoi le directoire attelage a cherché à entamer le dialogue avec la fédération, afin de trouver une solution. La responsabilité en est revenue dès le départ au chef technique attelage, Peter Koradi, qui a tout d’abord étudié plusieurs possibilités avec le directoire et le secrétariat, pour arriver finalement à la conclusion qu’il n’y avait pas d’autre solution que de proposer un brevet spécial pour les jeunes.

De sorte qu’il est possible maintenant de passer l’examen du brevet jeune d’attelage depuis 10 ans révolus jusqu’à 14 ans révolus. A la place de la partie sur la route, les participants effectuent un parcours prédéfini au pas et au trot avec changements de direction, voltes et transitions et ils font un décrochement au pas avec les guides dans une main. 

Le brevet jeune perd sa validité six mois après les 14 ans révolus. Jusqu’à 20 ans, l’atteleur peut rattraper la partie manquante «attelage dans le trafic» et ainsi obtenir définitivement le brevet d’attelage.

Claudia A. Spitz

Questions à ce sujet au chef technique d’attelage, Peter Koradi

Quelle est l’idée du brevet de jeune meneur d’attelage?
Comme une épreuve d’attelage spécialement pour les jeunes de moins de 14 ans sans brevet d’attelage n’est pas possible selon les règles de la fédération, une solution a pu être trouvée par le biais d’un brevet spécifique pour les jeunes concernés. Ce brevet d’attelage ne pouvait pas contenir la partie «atteler dans le trafic» et devait être reconnu par la fédération, afin de permettre un départ dans les épreuves de degré 4.

Combien d’intéressés sont espérés?
Cela est difficile à prévoir, comme nous n’avions pas encore jusqu’à présent la classe d’âge 10 à 12 ans et qu’il n’existe pas de statistique de la classe d’âge 14 à 21 ans. Je compte avec trois à six intéressés.

Est-ce qu’on dispose déjà de premières expériences avec ce brevet jeune?
Nous avons un candidat qui a réussi avec succès le brevet de jeune meneur d’attelage.
Il n’est cependant pas encore possible d’en tirer des conclusions solides. Mais on peut néanmoins déjà dire qu’atteler sur une place exige des compétences appropriées de la part du candidat et permet un bon jugement de celui-ci. 

Est-ce que le délai de six mois pour réussir la partie dans le trafic n’est pas un peu court, puisque le brevet perd ensuite sa validité? 
Je considère les six mois comme suffisants, car les titulaires de ce brevet jeune d’attelage sont certainement très motivés, aimeraient également atteler à un niveau plus élevé et pour cela obtenir le brevet d’attelage aussi rapidement que possible. Ils ont certainement déjà exercé l’attelage dans le trafic avec des croisements simulés sur une place et devraient donc être prêts pour l’examen avec deux ou trois entraînements dans le trafic. Et il existe certainement dans cette période de six mois qui est un délai acceptable, un lieu d’examen pour effectuer cette partie de l’examen de brevet d’attelage.

Est-ce que le brevet de jeune meneur d’attelage peut être effectué sur toutes les places?
Il peut être passé sur les terrains qui peuvent fournir une place adéquate, fermée, de 40 x 60 mètres avec des lettres de dressage. Cela n’est probablement pas le cas sur toutes les places d’examen.

Cours de juge d’attelage: un programme complet

Le cours de juge d’attelage de cette année a proposé un programme varié, de la thématique de l’éthique dans les sports équestres au travail sur le terrain. Le juge international d’attelage allemand Dr. Klaus Christ a été invité pour la deuxième fois déjà. Cette fois, l’accent a cependant été mis sur la pratique.

Les thèmes éthique et «Rollkur» ont également été abordés au cours de juge d’attelage. Stéphane Montavon a traité ce sujet. La présentation a montré entre autres qu’un port de tête trop serré est également un problème en attelage, par exemple aussi sur la place d’echauffement. On a pu constater qu’il y avait de quoi débattre et discuter rien que par le fait que le temps prévu ait été largement dépassé.

Exercices pratiques
Après que le juge FEI Dr. Klaus Christ, au printemps 2013, ait parlé aux juges suisses de l’attribution des notes en dressage dans un exposé très remarqué, ce jour-là on a abordé cette thématique de manière pratique. Quatre membres du cadre d’attelage à 1 cheval, qui suivaient en même temps un entraînement à Avenches, ont tous présenté le même programme, qui a été enregistré sur vidéo. Deux participants devaient juger les présentations ensemble, respectivement les noter en alternance. L’équipe de référence étaient formées par Dr. Klaus Christ et le juge international suisse Hanspeter Rüschlin.

Le nouveau programme FEI pour les attelages à 1 cheval a été de plus présenté par deux atteleurs du cadre et commenté par Dr. Klaus Christ, qui a bien entendu soulevé les particularités du programme. Il existe dans ce programme quelques nouveautés pour les atteleurs et les juges. Ainsi un trot moyen et un galop allongé, tout comme un céder diagonal au trot de travail, sont exigés.

Après le repas de midi à l’IENA, les programmes attelés ont été montrés et commentés séparément, leçon après leçon. Ensuite, les notes données ont été comparées, justifiées et les raisons de l’évaluation discutées. Cela a certainement été très intéressant pour les participants et a permis de prendre en compte également de nouveaux aspects ou de voir où d’autres juges mettent l’accent dans quel cas.

Une fois de plus, on a pu voir que le jugement d’une épreuve de dressage est un exercice exigeant, qui demande de vastes connaissances et beaucoup de tact. Pour neuf candidats, ce cours était le début de la formation de deux ans comme juge. Comme la tâche est très exigeante, comme on a pu le voir également ce jour-là, ils ont passé un test d’aptitude qu’ils ont tous réussi.

Le cours a été jugé très bon par les participants, qui ont souhaité qu’une suite y soit donnée.

Annonce: cours pour juges et ­instructeurs de brevet d’attelage

La discipline Attelage a planifié, sur demande de la Commission d’examen, un stage de formation de trois jours pour les juges et instructeurs de brevet d’attelage organisé en septembre/octobre 2015. Si vous êtes intéressé à suivre cette formation continue, nous vous prions de bien vouloir vous inscrire jusqu’à fin juin auprès de offizielle@fnch.ch. Les détails du cours suivront.

Peter Koradi, Chef technique attelage

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