Pius Schwizer a débuté l’année 2023 sur les chapeaux de roue. Après sa magnifique 3e place dans l’étape Coupe du monde de Bâle le 15 janvier, le cavalier d’Oensingen a également terminé sur la 3e marche du podium à Leipzig une semaine plus tard. Ces deux succès, il les a accomplis avec Vancouver de Lanlore, propriété de Danielle et François Vorpe, qui a une nouvelle fois prouvé qu’il est le cheval des grands rendez-vous.

Avec la série d'interviews « Trois questions à… », la Fédération Suisse des Sports Equestres accompagne les cavalières et cavaliers de saut ainsi que leur entourage tout au long de la saison et offre un aperçu passionnant des coulisses de ce sport fascinant.

Pius, quel début d’année ! 3^e du Grand Prix Coupe du monde de Bâle, 3^e dans le Grand Prix Coupe du monde de Leipzig. Comment as-tu vécu ces succès ?

C’était vraiment fantastique. A Bâle, devant notre public bien sûr, mais aussi à Leipzig la semaine suivante. Je suis très heureux. Vancouver a tout simplement été incroyable. Il a eu une pause après la Finale de la Coupe des nations de Barcelone qui lui a fait du bien. Nous avons ensuite débuté à Genève, puis enchainé à Malines qui étaient nos premiers indoors ensemble. J’ai eu un bon feeling en Belgique et je sentais que nous avions nos chances à Bâle. Ca a été le cas. Dès le premier jour, il a très bien sauté. Je l’ai senti tout de suite calme, heureux et attentif. J’ai eu un excellent sentiment déjà sur la place d’entraînement. Et c’était ensuite pareil à Leipzig. C’est une immense chance pour moi de monter un cheval comme Vancouver et que nous nous soyons si bien trouvés lui et moi. Je suis extrêmement reconnaissant envers la famille Vorpe qui me le met à disposition. C’est un cheval d’exception fait pour les plus grands rendez-vous.

Vancouver prouve qu’il est en grande forme en ce début d’année. Ce qui est très important en vue de cette saison 2023, n’est-ce pas ?

C’est une année très importante bien sûr. Vancouver est un cheval de championnat et mon objectif, ce sont clairement les championnats d’Europe, de réaliser une bonne performance là-bas avec l’équipe afin que nous décrochions notre qualification pour les JO de Paris 2024. Aux championnats du monde l’an dernier, nous avons connu une mésaventure le premier jour à la chasse et je peux vous dire que la nuit qui a suivi a été l’une des plus longues de ma vie. Mais dès le lendemain, nous avons signé un sans-faute. Ca a été un grand soulagement. Vancouver et moi avons une très grande confiance l’un en l’autre. C’est primordial pour toutes les épreuves importantes, mais encore plus pour un championnat.

Si on revient au circuit indoor, Vancouver va maintenant avoir une pause, mais tu as été sélectionné pour le CSI-W5* de Bordeaux où tu vas miser sur d’autres chevaux. Peux-tu nous en parler ?

Vancouver est bien sûr la star de l’écurie, mais j’ai la chance d’avoir plusieurs autres bons chevaux dans mes écuries. J’en monte certain, Florence, ma femme, en monte d’autres tout comme Alexis Goulet notre cavalier. Nous formons une bonne équipe ensemble. Il faut également donner une chance aux autres chevaux comme Christina, Casallino, Cordico et Caipirinha de prendre de l’expérience et de prouver qu’ils ont les moyens de s’illustrer dans de tels concours. Ils sont de plus en plus réguliers sur de gros parcours. Si Bordeaux se passe bien et que je me qualifie pour la finale Coupe du monde, je miserai certainement sur Caipirinha qui enchaîne les sans-faute avec Alexis. J’ai la chance de savoir rapidement m’adapter à un cheval et si je peux participer à la finale Coupe du monde à Omaha, je serai prêt !