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Wettstein Estelle, SUI, West Side Story, 165Olympic Games Tokyo 2021© Hippo Foto - Stefan Lafrentz25/07/2021
Dressage

«Un mélange d’art, de sport et d’élégance»

19 juin 2017 09:56

Cette année, les Championnats suisses de dressage se dérouleront à Bâle. Du 30 juin au
2 juillet 2017, les meilleures cavalières et les meilleurs cavaliers suisses de dressage sont attendus sur le «Schänzli». Au cours d’un entretien, la tenante du titre Marcela Krinke Susmelj explique comment elle entraîne ses chevaux de Grand-Prix et quels sont ses objectifs pour
les prochains mois.

Grosse Freude über die erbrachte Leistung. Grosse Freude über die erbrachte Leistung.

«Bulletin»: Marcela Krinke, vous êtes la tenante du titre et lauréate en série des Championnats suisses. Vous avez déjà remporté à huit reprises le titre de championne suisse dont trois fois avec smeyers Molberg. Allez-vous cette année également défendre votre titre avec Molberg?

Marcela Krinke Susmelj: C’est encore incertain. J’ai la chance de disposer de quatre chevaux de niveau Grand-Prix. Et c’est en fonction de la forme des quatre que je déciderai lequel participera aux Championnats suisses.

Molberg reste bien naturellement votre cheval de pointe avec lequel vous avez participé à la finale de Coupe de monde en avril à Omaha. Comment avez-vous vécu cette période excitante aux USA ?

C’était vraiment une grande aventure. Pour la première fois, Molberg - et donc moi aussi - étions en quarantaine pour quatre jours. Les dispositions étaient très sévères et nous n’avons même pas pu monter durant ces journées, ce qui n’a pas été simple pour nous. Nous n’avons pas non plus pu importer les aliments pour nos chevaux. Après la quarantaine, il nous restait trois jours pour s’entraîner avant les choses sérieuses. Lors de la finale de Coupe du monde, un nouveau mode de programme libre a été introduit. Les juges recevaient au préalable nos reprises libres et avant le programme, nous avions une discussion avec les juges. A cette occasion, un des juges m’a recommandé de prévoir un changement supplémentaire, car cela ferait une différence relativement grande au niveau de la notation. Je me suis malheureusement laissé convaincre en faisant abstraction du fait que cela ne collerait plus avec la musique. J’ai donc dû improviser une pirouette au galop pour terminer en même temps que la musique. Quelquefois, le mieux et l’ennemi du bien. Mais dans l’ensemble, je suis satisfaite de notre long voyage aux USA et surtout très contente que nous soyons tous rentrés en bonne santé à la maison.

Quel fut le programme de Molberg après cette participation réussie à la finale de Coupe du monde à Omaha?

Nous avons planifié une petite pause à laquelle Molberg a lui-même mis fin après deux jours en se comportant à nouveau comme un véritable feu follet. Il a cependant bénéficié d’une longue pause en matière de compétition, et il n’a été réengagé qu’à la fin mai au CDI Lipica, et ce avec succès, puisque nous avons remporté deux épreuves comptant pour la Coupe du monde.

Vous avez une fois déclaré qu’il se distingue surtout par son attitude absolument positive par rapport au travail. Que faites-vous pour entretenir les bonnes dispositions de Molberg?

Il s’en occupe lui-même. Il y a quelques semaines alors qu’il a fait longtemps mauvais temps et que nous avons passé plus de temps dans le manège, il s’est comporté comme s’il découvrait chaque jour des petits hommes verts dans chaque coin. C’est un froussard avec des allures de star, un cheval qui est volontiers au centre de l’intérêt. Et ceci à juste titre. Au cours des six ans qu’il a déjà passé chez moi, il a effectué une carrière remarquable.

Comment se déroule une journée de la vie de Molberg?

Chose très importante: le matin, Molberg doit être salué et monté le premier, sans quoi il se comporte comme un enfant offensé et gâté. Il sort chaque jour deux fois et il est monté au moins une fois lors de ces deux sorties. Par ailleurs, il suit un programme wellness spécialement adapté pour lui. Molberg a besoin de structures, ce qui lui procure de la sécurité. Il n’apprécie pas vraiment trop de nouveautés ou le changement du cours des choses. Tant Molberg que moi-même sommes très actifs et nous agissons quelquefois de façon inconsidérée. Nous préférons courir avant de réfléchir. C’est pourquoi je le comprends très bien.

En plus de Molberg, et comme vous l’avez déjà souligné, vous disposez déjà de trois chevaux de pointe que vous avez formés jusqu’au niveau Grand-Prix. Quels sont-ils actuellement?

Il s’agit tout d’abord de Sopran qui a 12 ans et qui est très talentueux. Par le passé, il n’était cependant pas très fiable, un véritable descendant de Sandro-Hit qui a volontiers ses propres idées. Pourtant, si tout va bien, il est excellent et il devient toujours meilleur. De par sa qualité, Sonny Star est certainement le meilleur cheval de mon écurie. Il a 10 ans et il manque encore un peu de routine. Cette année, il a remporté son premier classement international au niveau Grand-Prix. Enfin, Nymphenburgs Carissimo a 9 ans et c’est un cheval très coopératif. C’est un Westfalen avec du sang Holsteiner, il a beaucoup de cadence et ses points forts sont les piaffers et les passages. Il est très grand et il doit encore un peu apprendre à maîtriser son corps.

Qu’est-ce qui est particulièrement important pour vous dans la formation des chevaux?

Pour moi, il est très important d’avoir un lien fort avec chaque cheval. Je travaille beaucoup de façon ludique, sans rien forcer. Je leur laisse à tous le temps dont ils ont besoin pour apprendre de nouvelles choses. J’estime qu’il est important que les chevaux soient formés avec ménagement et de manière saine. En résumé, cela veut dire que la confiance et la condition sont la base. Je ne vais jamais au-delà des limites d’un cheval.

Comment conciliez-vous vie professionnelle, famille et carrière sportive?

C’est un véritable tour de force. Entre-temps, nos deux enfants sont presque adultes. Il y a quatre ans, j’ai mis mon travail de vétérinaire en veilleuse pour l’amour du sport. Nous avons de très bons employés qui nous soutiennent à tous les niveaux. Et lorsque je ne participe pas à un concours, j’aime beaucoup enseigner.

Regardons un peu plus loin: quels sont vos objectifs sportifs? Des objectifs que vous aimeriez bien atteindre?

Cette année, mon objectif consiste à initier les plus jeunes chevaux au sport de compétition. Avec Molberg, je voudrais récolter suffisamment de points Coupe du monde pour pouvoir participer l’an prochain à la finale de Coupe du monde à Paris. Par ailleurs, une participation au grand événement d’Aix-la-Chapelle est à nouveau prévue.

Il existe certainement une vie à côté du sport équestre. Quels sont vos intérêts - si vous avez du temps pour autre chose?

Je n’ai en effet que très peu de temps pour d’autres intérêts et il y a longtemps que nous n’avons plus pu faire de longues vacances. Mais je fais du fitness et également de la zumba, que je pratique avec Irene Meyer, ma sponsore. Afin de pouvoir bien monter, je dois faire quelque chose pour ma forme physique.

Une dernière question: qu’est-ce que les chevaux représentent pour vous?

Tout. Pour eux, j’ai chamboulé toute ma vie. Déjà comme enfant j’étais attirée par ces animaux extraordinaires. Mais l’équitation devrait toujours être pratiquée de manière saine et raisonnable et jamais au détriment d’un animal. Pour moi, l’équitation est un mélange d’art, de sport et d’élégance.

Katja Stuppia

FEI/Dirk Caremans

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