Maux de dos, élongations à l’aine, contractures de la nuque et des épaules ne sont pas rares chez les cavaliers. Comment prévenir cela? Comme dans les autres sports, la prévention est 
le maître-mot.

Beaucoup le connaissent mais une minorité l’applique: l’entraînement complet axé surtout sur les performances physiques du cavalier … Existe-t-il vraiment des cavaliers de pointe qui ont encore le temps et l’envie de pratiquer un sport de compensation? Oui, absolument! Markus Fuchs par exemple allait chaque jour nager. S’il ne le faisait pas, les maux de dos se rappelaient rapidement à lui l’obligeant ainsi à renoncer à monter. Et le champion olympique en titre Steve Guerdat confirme: «Je vais régulièrement au fitness pour la musculation et j’aime jouer au tennis, mais j’aime également d’autres sports.» Lui aussi avait dû par le passé faire des pauses en raison de douleurs. Aujourd’hui, il n’a plus de problème à ce niveau.

Force, endurance et mobilité

Chez les cavalières et les cavaliers de la relève, des déficits ont déjà été constatés. Lors d’un test de sport standardisé toujours effectué par les mêmes spécialistes de la maison Sport-time, les athlètes de la relève ont présenté encore du potentiel inexploité dans les domaines de la force, de l’endurance et de la mobilité. Souvent, les déficits ne se remarquent pas uniquement dans le sport mais également au niveau de la santé en général. Et le risque de blessures augmente en conséquence.

Or, les possibilités de compensation chez les sportifs équestres ne manquent vraiment pas sachant que l’important est de se faire plaisir. Particulièrement dans les disciplines qui requièrent de l’endurance et cela concerne en somme tous ceux qui pratiquent le sport équestre à un haut niveau, les athlètes peuvent grandement faciliter la vie de leurs quadrupèdes lorsqu’ils ne fatiguent pas trop vite et qu’ils peuvent aider le cheval avec un tonus musculaire optimal et sain. Par contre, certains cavaliers présentent un tonus musculaire trop élevé qui leur cause du tort: ils se contractent et les muscles se raccourcissent. La relaxation, les massages et les exercices d’étirement sont alors recommandés.

Fitness dans toutes les disciplines

Pour les cavaliers d’endurance il semble logique qu’ils soient fit pour pouvoir terminer la compétition. En effet, un cavalier doit avoir une condition au-dessus de la moyenne pour rester en selle des heures durant sachant que les jours suivants, il veut pouvoir marcher sans ressentir de douleur.

Le cavalier de dressage doit également être fit. Il monte son cheval dans des reprises exigeantes pouvant durer jusqu’à dix minutes à un niveau très intensif. Dans de tels moments, le pouls du cavalier et celui du cheval est très élevé.

Les corps travaillent à plein régime. Les efforts du cavalier lors du concours complet ou du saut sont un peu plus apparents. Le corps doit maîtriser la dynamique de saut du cheval et les coups résultant de la réception sur divers sols. La comparaison avec un pilote de formule 1 pourrait être adaptée: en effet lui aussi doit être absolument fit physiquement et psychiquement. Il doit résister à la force centrifuge lors de la conduite dans les virages et il doit prendre les bonnes décisions le plus rapidement possible. Cela ne fait pas une grande différence avec le cavalier de concours complet qui doit conduire son cheval avec la plus haute précision en matière de vitesse et de coordination lors du cross.

Tu es ce que tu manges

Une alimentation équilibrée et l’apport de liquides sont incontournables dans le sport. Si une alimentation déséquilibrée n’a pas de répercussions immédiates, elle entraînera cependant des pertes de performances à plus long terme. Et les conseils d’une diététicienne peuvent être d’une grande utilité à cet égard.

Il est incontestable que dans le sport équestre un très grand nombre de choses dépendent du cheval et de son entourage. Et les spécialistes du sport sont d’accord à ce sujet: celui qui suit un entraînement polysportif et qui est en bonne condition physique, à savoir qui travaille son endurance, sa mobilité, sa forme et son équilibre, fera également meilleure figure sur son cheval. Le cavalier pourra mieux agir sur son cheval afin de le soutenir au mieux lorsqu’il doit produire ses plus hautes performances.

Nicole Basieux

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