Tribune de la Protection Suisse des Animaux PSA
Même les bonnes écuries peuvent encore s’améliorer, comme l’a montré la septième édition de l’évaluation des écuries « La bonne écurie », réalisée l’année dernière. La raison est simple : les chefs d’exploitation qui s’engagent pour le bien-être des chevaux s’informent constamment et mettent à profit ces nouvelles connaissances dans l’aménagement de leurs installations. Ils obtiennent ainsi un confort encore plus grand pour les chevaux, poneys et ânes qui leur sont confiés. Pas moins de 13 exploitations ont atteint un degré de conformité de 81 à 92 pourcents lors des évaluations.
La conception d’écuries actives offre un grand confort aux chevaux.
Le législateur prescrit chez nous des normes minimales pour la détention des chevaux. Même avec ces exigences, toutes les écuries ne peuvent pas être qualifiées de « bonnes ». « La bonne écurie » a été lancée en 2016 afin de donner de la visibilité aux exploitations exemplaires. Conçu au départ comme un concours, le concept s’est transformé dès la première année en une certification. Le succès ne se dément pas : 13 exploitations se sont vues décernées l’an dernier le label « La bonne écurie ». Les équipes de contrôle ont pu constater avec plaisir que les chefs d’exploitation engagés s’efforcent en permanence de transformer les « bonnes » écuries en écuries encore meilleures. Les modes de vie naturels des équidés sont pris en compte avec beaucoup d’empathie et d’engagement. Même les exploitations vieillissantes font l’objet d’améliorations qui permettent une détention conforme aux besoins de l’espèce. Il suffit de se représenter le quotidien d’un cheval pour se rendre compte de l’importance de cette démarche : les équidés passent de loin la plus grande partie de leur journée dans les abris qui leur sont attribués. Des mesures de planification adaptées permettent donc d’atteindre un niveau élevé de bien-être pour l’animal.
Lorsqu’il y a différents types de chevaux, les chefs d’exploitation n’ont pas d’autre choix que de séparer les races.
Chez les ardennais bien intégrés au Stockhornhof d’Uebschi, tout est tranquille, même quand ils mangent leur foin.
L’action « La bonne écurie » est soutenue par la Protection Suisse des Animaux PSA, la Fondation « Pro Pferd », le journal « BauernZeitung », la foire spécialisée PFERD Berne et le spécialiste de l’alimentation équine Hypona. Les exploitations privées et professionnelles peuvent s’inscrire à l’évaluation. La taille de l’exploitation n’est pas significative car tous les équidés doivent finalement se sentir bien. L’évaluation se base sur des fiches de critères élaborées sur la base de connaissances scientifiques et comportant environ 50 thèmes sur la détention individuelle ou en groupe. Les conditions de construction, l’hygiène, l’alimentation, l’état de santé des équidés, les aspects écologiques et les compétences professionnelles des exploitants sont évalués. Si les exploitations remplissent les conditions d’obtention du label PSA « chevaux dehors », une plaquette portant l’inscription « La bonne écurie » leur est remise. L’année dernière, les écuries suivantes ont été distinguées : Eichengut, Maienfeld; Aktivstall Riethof, Riedt/Neftenbach; Stockhornhof Uebeschi; Matterand Staffelbach; Reitstall Rössli, Guntmadingen; Pferdepension zum Apfelbaum, Dörflingen; Rütifeldhof, Lohn-Ammansegg; Sternenhof, Mauss; Eselvilla Thunstetten; Reiterhof Dulliken, Dulliken; Guggisberg / Svaizer, Köniz; Hof Olnbogi, Benken SG; Isländerhof Braunwalder, Ebertswil.
En été, les chevaux apprécient tout particulièrement un abri ombragé pour les protéger du soleil.
Beaucoup d’espace pour manger et bouger ; les chevaux ont pour habitude de manger en permanence.
Cette année encore, les exploitations équestres peuvent s’inscrire pour obtenir le label. A partir de cette année, « La bonne écurie » dispose de son propre site internet grâce au partenariat avec le journal « BauernZeitung ». L’inscription peut se faire directement en ligne sur www.dergutestall.ch ou par courriel à info@dergutestall.ch.