Chaque année, l’International Group of Equestrian Qualification IGEQ organise un congrès de formation continue pour ses pays membres. Cette année, c’est en Angleterre près de Birmingham, le siège principal de l’association anglaise des sports équestres, qu’a eu lieu le congrès du 20 au 22 octobre 2015. Patrick Rüegg et Derek Frank, dirigeants de l’OrTra Métiers liés au cheval, ont représenté la FSSE en Angleterre comme responsables de la formation. Outre les affaires officielles et l’assemblée générale, l’évolution et les besoins de la branche équine au niveau mondial ont été discutés en groupe.
Les changements dans la branche équine sont perçus dans les pays européens dans le même cadre qu’en Suisse. L’idée de l’équitation éthologique comme fondement est un aspect très important surtout chez les cavaliers de loisir dans toute l’Europe. En ce qui concerne la formation, il a pu être constaté que de nombreuses formations se trouvent sur le marché.
En particulier les pays voisins de la Suisse proposent des formations académiques qui offrent un marché du travail très restreint à leur diplômés. Les pays avec une population équine plus faible démontrent une grande évolution dans les disciplines sportives alors que des formations professionnelles ne sont presque pas proposées. Elles se limitent à des formations amateurs des associations équestres nationales.
Pratique: entraînement hivernal pour le cheval de CC
Lors du congrès, une journée entière fut dédiée au travail pratique des professionnels/entraîneurs. Dans ce bastion de l’équitation polyvalente, le sujet du travail hivernal du cheval de concours complet fut présenté en détail. Au cours de deux séances d’enseignement, les visiteurs pouvaient observer les «riding instructors» du niveau international II et III donner des cours. Les deux entraîneurs ont incorporé des contenus éducatifs d’un parcours de cross dans une séance d’entraînement en manège.
Des défis techniques, comme sauter des coins ou aborder des lignes étroites et exigeantes, ont été démontrés et élaborés de façon systématique. Les responsables disposaient d’éléments en plastique très légers qu’ils ont employé de manière multifonctionnelle, laissant libre cours à leur imagination: des lignes exigeantes ont ainsi pu être entraînées avec de simples obstacles à barres mobiles.
Le sentiment du cavalier en point de mire
À la fin de chaque unité d’entraînement, des experts du monde entier discutaient les compétences didactiques des instructeurs. La révélation du congrès de cette année est certainement le fait que l’élève doit accorder beaucoup plus d’importance au «sentiment» sur le cheval.
Les cavaliers doivent d’avantage faire confiance à leur propre sentiment et non exécuter des ordres sur commande, comme on le pratiquait dans les écoles de cavalerie autrefois. À cet égard, les instructeurs interrogeaient systématiquement leurs élèves après chaque exercice dans les séances d’enseignement pour leur demander ce qu’ils ont senti et quel était le potentiel d’amélioration.
L’année prochaine, le congrès aura lieu au même moment en Belgique. Des sujets intéressants seront à nouveau présentés et discutés de manière approfondie. Les délégués suisses étaient d’accord sur le fait que la participation était utile pour la Suisse et qu’il était important de voir plus loin que le bout de son nez.
Patrick Rüegg