Se précipiter d’un succès à l’autre, être toujours au sommet, c’est un privilège accordé à une minorité d’entre nous! Mais soudain, le ver est dans la pomme et c’est un autre qui reçoit le flot. Le doute s’immisce. De telles spirales négatives peuvent se produire dans de nombreuses situations de la vie. Dans le sport, elles se manifestent immédiatement!
Si l’absence de succès est due à nos connaissances équestres, au manque d’expérience en compétition ou à une formation insuffisante du cheval, nous pouvons rapidement trouver une aide efficace: entraîneurs compétents et maîtres d’équitation expérimentés peuvent certainement être trouvés. Les difficultés dans le domaine mental ne sont pas toujours aussi faciles à reconnaître en tant que telles et sont souvent détectées tardivement. Dès lors, si une performance sportive est meilleure à plusieurs reprises à l’entraînement que le jour de l’épreuve, l’entraînement mental pourrait être une voie prometteuse du succès. Bien que les méthodes ne soient plus si nouvelles et qu’un certain nombre de cavaliers de classe mondiale aient suivi avec succès une formation mentale, les techniques correspondantes sont encore peu connues par de nombreux cavaliers et formateurs.
Le/la maître d’équitation diplômé-e reçoit le titre d’«expert-e du domaine équin avec diplôme fédéral». (image: màd)
Le chemin vers la connaissance de soi
Avec les possibilités de formation mentale dans les cours d’équitation comme moyen de succès sportif, les cinq étudiants du cours pour l’examen de formation supérieure d’expert/experte du domaine équin ont été intensivement impliqués ces derniers mois. Un chemin passionnant s’est ouvert à eux, l’entraînement mental étant un bon moyen de mieux se connaître. Avant tout, l’objectif était de pouvoir mieux accompagner les apprentis dans les cours d’équitation avec les méthodes d’entraînement mental. Le psychologue du sport Christian Finger, qui pratique l’entraînement mental dans le sport depuis de nombreuses années et qui a entraîné avec succès plusieurs athlètes de haut niveau, les a exercés à reconnaître les ressources mentales et les capacités des élèves cavaliers dans le but de les perfectionner grâce à une formation ciblée.
Des leçons d’équitation traditionnelles aux leçons orientées vers l’action
Cours d’équitation conventionnels en tonalité de commandement «talons en bas, tête haute» se prêtent peu aux techniques d’entraînement mental à incorporer. L’enseignement moderne, l’enseignement soi-disant orienté vers l’action, se détache de l’aveugle, l’obéissance exécutive de l’étudiant. La personne apprenante devrait être adressée par le sentiment aussi bien que par la raison. Est-ce que la cadence du cheval est juste, suis-je assis en équilibre?
L’élève devrait lui-même avoir les compétences nécessaires pour juger de ses actions et décider de la situation. La pensée analytique et la conscience corporelle doivent être rassemblées. Ce n’est qu’à ce moment-là que de telles questions seront possibles dans la classe avancée. «Est-il possible que je me crispe par peur des bidets et que mon cheval s’arrête à cause de moi?
Entraînement mental en symbiose avec des leçons orientées vers l’action
La formation mentale et l’enseignement orienté vers l’action ont un objectif commun: renforcer la confiance en soi, la conscience de soi de l’apprenant. Il s’agit d’une confiance en soi réaliste et d’une autoévaluation compétente. Le cavalier doit apprendre à faire confiance à ses connaissances, compétences et expériences. Cela inclut de connaître ses propres faiblesses et de travailler dessus.
C’est d’ailleurs la zone des points faibles qui offre le plus grand potentiel de développement.
Le rôle du formateur ou de l’instructeur d’équitation est de soutenir le processus de conscience de soi de l’élève avec une rétroaction et un timing ajustés, et de le conduire à la paix intérieure et à la confiance en soi.
Ce n’est qu’avec cette confiance en soi intérieure qu’il devient possible de rendre des performances de manière fiable et constante, même dans des situations difficiles, sous la pression d’une épreuve.
Salome Lüdi, Patricia Gitz, Susanne Ritz, Tiziana Realini et Christophe Borioli
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