Le pas était-il décontracté? Le cavalier et son cheval ont-ils effectué correctement les figures demandées? Et comment l’autre juge a-t-il évalué la performance de la paire? La formation 
et le perfectionnement continus sont de la plus haute importance, c’est pourquoi des cours de formation continue pour juges de dressage ont eu lieu début juin à Avenches, à Baar et à Berne.

Les juges de dressage officiels de la Fédération Suisse des Sports Équestres FSSE doivent régulièrement participer à des cours de formation continue et participer activement lors d’exercices pratiques. À l’occasion des cours de formation continue annuels au début du mois de juin, les juges de dressage ont visionné onze vidéos de cavaliers montant un programme de niveau M. Ce faisant, ils se sont d’abord concentrés sur les deux appuyers au trot et les trois changements de galop en l’air. Ces séquences avaient été découpées des vidéos et montrées séparément. Les juges ont d’abord visionné et noté les appuyers. Ensuite, le même exercice fut effectué avec les trois changements de galop. Évidemment, les notes devaient être justifiées par un commentaire.

Cet exercice engendra des discussions intéressantes et les commentaires des instructrices furent reçus avec reconnaissance. Grâce à la répartition des cours sur trois endroits différents, le nombre de participants était restreint et donc optimal. Dans ce cadre plus petit et peut-être aussi plus intime, des discussions techniquement très intéressantes ont pu se développer et il a également été possible de répondre à toutes les questions posées.

Les juges sont d’accord

Lors de ces cours de formation continue, les juges ont pu constater qu’ils étaient majoritairement d’accord. Les notations divergentes ont pu être discutées dans la bonne ambiance. De manière générale, les juges ont cependant noté et argumenté de façon très positive et constructive, ce qui est le devoir principal des juges de dressage. Les commentaires relatifs à certaines notes doivent servir d’aide au cavalier, expliquer pourquoi une note plus haute n’a pas pu être atteinte pour un exercice et éventuellement comment une meilleure note peut être obtenue. Pour les concurrents, il est donc avantageux d’étudier les feuilles de notes avec attention et d’en discuter avec leur entraîneuse ou leur entraîneur s’ils le désirent.

Faire face aux questions – offrir le dialogue

Parfois, les cavalières et cavaliers trouvent un commentaire injustifié ou désirent poser une question quant à une certaine note. Faire face à ces questions fait partie du travail des juges de dressage. Ainsi, la communication entre concurrents et juges est favorisée et les cavaliers pourront peut-être 
améliorer leur présentation à l’avenir et 
déployer leur potentiel grâce à des conseils constructifs.

Cependant, les juges tout comme les cavaliers doivent être conscients du fait que la discipline est réglementée. Le règlement de dressage donne des directives claires auxquelles les juges et les concurrents doivent se tenir. Bien évidemment, il y a toujours une petite marge d’appréciation, mais aucun juge de dressage n’aime prendre des décisions désagréables. Les décisions doivent être prises en l’espace de quelques secondes et il est donc tout à fait normal et humain qu’une erreur ou une incohérence se produise de temps à autre.

Un échange important

Il est important que les juges de dressage puissent se rencontrer et s’échanger en dehors des places de concours et du stress de compétition. À la fin de chaque cours de formation, les juges avaient la possibilité de discuter autour d’une petite collation pour terminer la journée.

Du point de vue des juges de dressage, cette formation continue était très instructive et un franc succès, ce qui s’est traduit par les nombreux retours positifs. À Avenches, où la juge internationale Janine Rohr était invitée au cours, il a de plus été constaté que les notations des juges de dressage suisses concordaient avec celles de cette dernière.

Nicole Basieux

Photos: Nicole Basieux