Editorial du «Bulletin» n° 1/2022
En novembre, j’ai repris la présidence de la FSSE et j’ai vécu une alternance d’émotions dès les premières semaines de mon mandat: un CHI grandiose à Genève; l’annulation regrettable du CHI de Bâle, le Canton de Bâle-Campagne ayant retiré l’autorisation alors que des courses de ski internationales avaient lieu le même week-end dans le canton de Berne; des assemblées des délégués animées de nos associations membres. Et la cerise sur le gâteau a été la décision du Conseil fédéral d’imposer le port du masque dans les manèges. Cette situation sanitaire pénible exige beaucoup de nous tous …
Or, cette crise sanitaire nous a appris une chose: nous devons rester flexibles et tirer le meilleur parti de la situation! Je remercie tous ceux qui se sont engagés en faveur de notre sport et pour une meilleure solidarité. Dans ce contexte, il convient une fois encore de souligner que la FSSE n’est pas une autorité qui prescrit des règles en matière de politique de santé, mais qu’elle sert uniquement de lien entre ceux qui pratiquent le sport équestre et la Berne fédérale ainsi que d’autres instances nationales comme l’OFSPO, l’OSAV ou Swiss Olympic, afin de transmettre les mesures imposées, de procéder à des clarifications et de défendre les besoins particuliers de la filière équine. De plus, la FSSE s’efforce constamment de rendre la situation aussi supportable que possible, mais aussi sûre que nécessaire pour les sports équestres et toutes leurs facettes.
Je ne suis pas celui qui murmure à l’oreille des chevaux et pourtant, dans la Berne fédérale, il se dit plus ou moins à mots couverts: «Il ne parle plus que de chevaux!» Et c’est bien ainsi! Si je prends ma tâche de porte-parole de la filière équine au sein de la Berne fédérale très au sérieux, je constate également une certaine «politisation» de la protection des animaux en général et du bien-être des chevaux en particulier, et cela notamment sous la forme d’interventions parlementaires qui témoignent parfois clairement du manque de connaissances de base des politiques à l’origine de ces initiatives. Dans ce contexte, il nous appartient, en tant que fédération faîtière des sports équestres mais également en tant qu’individu, d’informer et de présenter les sports équestres comme une activité de loisir particulièrement enrichissante pour les jeunes et les moins jeunes. Nous devons cependant aussi faire notre autocritique, donner des réponses et procéder à des améliorations. La FSSE suit une ligne claire de tolérance zéro en matière de protection des animaux. C’est pourquoi nous allons soutenir nos officiels lorsqu’ils sortiront des «cartons jaunes» lors de manifestations. Même si le monde change et que les exigences relatives au bien-être animal et à la durabilité augmentent et deviennent plus audibles - notre fédération est bien armée pour aborder l’avenir.
Tous ensemble, nous devons contribuer à l’évolution de la scène équestre. Je me réjouis de collaborer avec vous. Mettons-nous donc au travail. Et n’oublions jamais que nous sommes toutes et tous des ambassadrices et des ambassadeurs de nos chevaux et de notre sport!
Damian Müller
Edition 1/2022
Thèmes: Les trois nouveaux mousquetaires du comité de la FSSE | Détourner le regard n’est pas une option! | La communication humain-cheval par des symboles
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