L’actualité des semaines passées nous a une fois de plus rappelé l’importance de la confiance mutuelle. Cela ne vaut pas seulement pour la place financière suisse, mais aussi pour l’ensemble de la filière équine. Nous devons prouver que nous sommes dignes de confiance par une communication transparente et une action proactive. En notre qualité de fédération faîtière, nous avons besoin de votre confiance en tant qu’associations membres, et en tant que communauté du cheval, nous devons tous gagner ensemble la confiance du grand public.

Pour y parvenir, nous avons besoin d’une stratégie claire. Chacune et chacun d’entre nous doit appliquer chaque jour les valeurs auxquelles nous adhérons. La société qui nous entoure évolue. Aujourd’hui, les activités avec le cheval dans le sport et les loisirs ne sont plus acceptées sans autre par la société. Nous devons tous prouver au grand public que le bien-être du cheval est toujours primordial pour nous. Pour cela, nous avons également besoin de la confiance des politiques et de la société qui, à leur tour, façonnent l’opinion publique. Nous avons besoin de lois applicables et de règlements compréhensibles dans le sens du bien-être du cheval, et il est également primordial que nous tous – et j’entends par là tous ceux qui s’occupent de chevaux – déclarions clairement vouloir les porter et les appliquer. Avec la tolérance zéro en matière de protection des animaux, la FSSE donne ici un signal clair. Et à cet endroit, je le répète une fois encore explicitement : nous disposons de règlements et nous avons en Suisse la loi sur la protection des animaux. Celui qui dépasse ce cadre enfreint la tolérance zéro. Nous l’assumons et nos officiels ont besoin d’une fédération faîtière fiable afin qu’ils puissent bénéficier week-ends après week-ends du soutien nécessaire pour appliquer les règlements. Cela crée aussi de la confiance. Confiance dans le sport équestre, confiance dans notre institution, et confiance vis-à-vis de la filière équine. Et dans ce contexte, il n’est pas question d’oublier nos semblables : nos collègues sportifs, les officiels et les bénévoles sur les terrains de concours et également les promeneurs que nous croisons lors de nos sorties à cheval qui tous méritent notre respect et un mot aimable. C’est ce que prévoient nos principes éthiques qui doivent également être appliqués afin d’instaurer et de maintenir la confiance, et ce dans le sens du « Spirit of Sport » de Swiss Olympic.

Dans ce contexte, la FSSE n’est pas la seule à se préoccuper du bien-être des animaux. Dans le monde entier, des fédérations de sports équestres s’engagent pour assurer l’avenir de notre sport et nous devons impérativement améliorer notre réseau et utiliser les synergies au-delà des frontières du pays et des disciplines sportives. Cela étant, vous aussi, en tant qu’associations membres, devez assumer votre part de responsabilité. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons garantir un sport équestre attractif et porteur d’avenir en Suisse. J’en suis profondément convaincu. 

Dans les grandes comme dans les petites choses, nous devons nous adapter en permanence à de nouvelles conditions. Pour autant, pas question de jeter par-dessus bord ce qui a fait ses preuves. Le changement et l’expérience doivent unir leurs forces pour aller dans la même direction. Pour la FSSE, l’année 2023 sera placée sous le signe du changement. D’une part, la direction sera modifiée. Après un processus de recrutement intensif et tout à fait passionnant, mené par la commission de recrutement et encadré par une consultante RH professionnelle, nous avons également examiné les possibles candidates et candidats sur toutes les coutures pour les évaluer et nous pensons pouvoir communiquer notre choix dans les prochains jours.

D’autre part, les élections générales de toutes les commissions et des comités techniques des disciplines auront lieu en été. Jusqu’à fin mars, les personnes intéressées pouvaient poser leur candidature pour tous les postes bénévoles au sein de la FSSE. Le large écho engendré par cet appel aux candidatures prouve que de nombreuses personnes souhaitent s’engager pour l’avenir des sports équestres en Suisse – et cela me réjouit beaucoup ainsi que l’ensemble du comité. Le comité de nomination, dirigé par Nayla Stössel, mènera des entretiens avec les candidates et les candidats dans les semaines à venir afin d’émettre des recommandations à l’attention du comité. En août 2023, ce dernier élira les membres des commissions et des comités techniques. Le nouveau mandat débutera le 1^er octobre 2023 et il durera quatre ans.

A cet endroit, je tiens à adresser un remerciement tout particulier. La direction, avec Evelyne Niklaus et Bruno Invernizzi, mais également tout le secrétariat à Berne, font un travail remarquable dans la situation actuelle difficile et tous tirent à la même corde dans ce processus de changement. Cet énorme engagement m’enthousiasme, car cela ne va pas de soi.

Pour conclure, je tiens à évoquer le prochain temps fort sportif de la saison : la semaine prochaine, l’élite mondiale se retrouvera aux Etats-Unis, à Omaha pour disputer la finale de la Coupe du monde. Sept athlètes représenteront la Suisse. Il s’agit des trois cavaliers de saut Martin Fuchs, Pius Schwizer et Edouard Schmitz, et des quatre voltigeuses et voltigeurs Nadja Büttiker, Danielle Bürgi, Lukas Heppler et Andrin Müller. D’autres moments forts suivront dans toutes les disciplines. Il convient maintenant de nous mobiliser pour qu’ensemble nous donnions des ailes à nos athlètes.  

Arborons ensemble nos couleurs en tant que supporters de notre sport, de notre fédération et donc de la Suisse. Ensemble, nous pouvons porter ce partenariat entre l’humain et le cheval qui rend notre sport unique vers un avenir glorieux. Ou, pour revenir au monde de la finance et pour le dire avec les mots du fondateur de banque Friedrich Wilhelm Raiffeisen : « Ce qui n’est pas possible pour un seul devient possible lorsqu’on est plusieurs. »

Discours du président de la FSSE Damian Müller
dans le cadre de l'assemblée des membres de la FSSE du 1^er avril 2023