OCHA est une application dont se souviendront tous ceux qui se sont rendus au Japon… Avant de pouvoir entrer dans le pays, il fallait introduire moultes données et informations dans cette application. Mais pour qu’elle fonctionne, le plan d’activités (Activity Plan), présenté par Swiss Olympic quatre semaines avant le départ, devait encore être approuvé par les autorités japonaises. Ce plan indique les dates d’arrivée et de départ, l’hébergement et tous les lieux où on peut se trouver le cas échéant, soit outre le parc équestre, Sea Forest, le village olympique, des lieux comme les aéroports Narita et/ou Haneda, le centre de presse principal, le studio des télévisions suisses, etc. 

Malheureusement, les Japonais avaient probablement sous-estimé le travail que ces approbations engendreraient.  Plus d’une fois les plans d’activités n’ont été approuvés que quelques heures avant le départ de la personne et ce n’est qu’à ce moment-là que l’installation d’OCHA et l’introduction des données pouvaient commencer. Et plus d’un a presque perdu espoir jusqu’à ce que les deux codes QR tant attendus indiquent enfin que les données devant être introduites avant l’entrée dans le pays étaient enregistrées. Et le troisième code QR est alors soudain apparu lors de l’immigration – après la longue attente pour savoir si le test covid était négatif et le fait de devoir répondre encore et encore aux mêmes questions à l’aéroport.

Et même sur place, OCHA ne nous laisse pas en paix : chaque jour, chaque personne accréditée doit indiquer en ligne si elle se sent bien, quelle est sa température corporelle, si elle prend des médicaments, etc. etc. Et malheur à celui qui coche la mauvaise case sur son portable et qui dit « je ne me sens pas bien ». En tant que responsable pour le sport équestre, et tout comme le « Covid Liaison Officer» national, en abrégé CLO, ainsi que les médecins de Swiss Olympic, je reçois immédiatement un message m’indiquant qu’un membre de l’équipe ne se sent pas bien, ce qui signifie qu’il faut immédiatement clarifier la chose… De plus, à partir de 10 heures du matin, je reçois toujours des rappels lorsque des personnes faisant partie de l’équipe du sport équestre n’ont pas encore rempli le questionnaire – ce qui arrive de temps à autre…

COCOA est encore une autre application qu’il a fallu télécharger. Celle-ci est destinée au traçage des contacts et elle est censée détecter les cas de contacts étroits. 

Tôt le matin, je remets bravement à Swiss Olympic une série de tests de salive dans le bureau du 2^ème étage où une glacière bleue est à disposition. A 08h00, la CLO de la mission suisse, Marianne Rossi, apporte les échantillons au point de collecte central du village olympique. Les grooms et le personnel d’encadrement des chevaux qui n’habitent pas au village olympique livrent directement leurs échantillons au parc équestre.

Les sportifs équestres suisses, leurs grooms, le staff et les autres accompagnants auront effectué au total 600 tests de salive. Jusqu’à présent, tous ont heureusement été négatifs. 😊

Nous portons des masques presque tout le temps et partout, mais tous les pays n’appliquent pas cette règle de manière aussi conséquente que nous autres Suisses.

Les parois de plexiglas installées entre chaque siège individuel dans la grande salle à manger du village olympique est une autre mesure anti-covid un peu moins sympathique puisque cela rend les conversations avec le vis-à-vis presque impossible alors qu’on arrive à peine à échanger avec son voisin, tout le reste devient donc difficile en termes de volume…

Cela étant, jusqu’à présent, la délégation suisse s’en est sortie sans aucun cas positif et nous espérons qu’il en sera ainsi ces quelques derniers jours…  

Evelyne Niklaus
Cheffe de la délégation Sport équestres