2015 est une année de transition en ce qui concerne la formation des vétérinaires de concours. A partir du 1er janvier 2016, seuls les vétérinaires qui auront suivi le cours obligatoire de la FSSE pourront être de service lors d’un concours. Mais pourquoi un vétérinaire de concours est-il donc indispensable sur place?

Celui qui ne l’a pas vu en direct au concours de Genève ou à la télévision a au moins lu ou entendu des informations au sujet du terrible accident de la jument grise d’Athina Onassis. La jument a atterri dans un oxer et s’est blessée gravement. De tels accidents, ou des similaires, peuvent malheureusement toujours arriver, partout et à n’importe quel niveau.

Mais le risque est certainement plus élevé dans des disciplines où des obstacles doivent être franchis. Pour cette raison, un vétérinaire de concours devra à l’avenir être obligatoirement présent sur place pour toutes les disciplines qui comportent des obstacles et des sauts. La commission vétérinaire de la FSSE COVET va donc proposer en conséquence un changement de réglementation. 

Si un cheval se blesse pendant une compétition, un vétérinaire de concours doit pouvoir intervenir immédiatement. Cela ne peut seulement être assuré que s’il est sur place. Egalement du point de vue éthique et de la protection des animaux, une appréciation vétérinaire immédiate et compétente, ainsi que des indications sur la suite de la procédure à suivre doivent être prises par un vétérinaire de concours. 

Une formation adaptée 
Le vétérinaire de concours doit également être formé de manière optimale. Le cours obligatoire de la FSSE donne aux jeunes vétérinaires un aperçu de la réglementation de la FSSE et de son application. De plus, les futurs vétérinaires de concours apprennent à connaître quelles sont les tâches qu’ils doivent gérer sur place. «Pour les vétérinaires de concours déjà en exercice et expérimentés, le cours représente une bonne remise à niveau et une occasion de se perfectionner», souligne Anton Fürst, président de la commission vétérinaire de la FSSE.

«Les tâches du vétérinaire de concours sont devenues ces dernières années plus nombreuses et plus vastes, en particulier parce que la loi sur la protection des animaux a été adaptée et que par exemple la ‹rollkur› (hyperflexion de l’encolure) et le barrage sont désormais interdits par la loi. Un vétérinaire de concours devrait également être conscient des principes éthiques dans le sport équestre.»

Le cours obligatoire contient – mis-à-part une remise à niveau et un échange d’expériences sur le règlement vétérinaire de la FSSE – des informations sur l’organisation d’un vétérinaire de concours, ainsi qu‘un exposé sur l’éthique dans le sport, avec les tâches correspondantes du vétérinaire. De plus, les mesures de premier secours lors de manifestations de sports équestres sont répétées. Un autre thème très important sont les contrôles de médication. 

Mieux vaut prévenir que guérir 
Finalement, la présence d’un vétérinaire de concours formé en conséquence rend également service à l’organisateur. En effet, il fait tout ce qui est humainement possible pour que les chevaux de sport ne manquent de rien, même si une situation imprévisible devait arriver. Dans le pire des cas, le vétérinaire de concours peut délivrer le cheval de ses souffrances – pour autant que plus rien ne puisse vraiment être entrepris.

Tous espèrent naturellement que cela ne se produira jamais. Mais que se passe-t-il alors, si cela arrive quand même et qu’aucun vétérinaire de concours n’est sur place? On ne le souhaite à aucun cheval …

Mis à part ce point, le sport équestre se trouve de plus en plus au centre de l’attention. Ce n’est pas sans raison qu’il y a toujours des discussions pour savoir si les sports équestres, pour des raisons éthiques, doivent rester olympiques. Ne voulons-nous pas, nous les amateurs de sports équestres, faire tout notre possible, pour que notre sport demeure olympique et qu’il soit respecté et accepté par le grand public? 

Nicole Basieux